Quand Princesse Mononoké est sorti sur les écrans, le gosse que j'étais n'a pas voulu aller le voir parce que l'affiche du film lui faisait peur, prouvant de cette manière qu'il est possible de rater sa vie à seulement 10 ans.
Ce film est dantesque. Ce film m'a ému aux larmes, plusieurs fois. Finalement, c'est peut-être sa simplicité qui est si touchante. Deux gamins, Ashitaka le maudit et San la farouche, incarnent à mes yeux cette notion de pureté intouchable. Autour d'eux gravite un univers, souvent impitoyable. Mais, et c'est à mon avis l'essence de ce film, point de manichéisme. Là où Disney pêche à chaque fois, Miyazaki a su jouer la différence et s'élever ainsi au-dessus des autres. Sa philosophie, sa sagesse, son vieil âge, que sais-je encore, lui ont permis - dans ce film et dans les autres - d'acquérir suffisamment de recul vis-à-vis des "choses de la vie" pour ne pas juger bêtement ce qu'il voit ou peut imaginer. Ce film est une petite leçon de vie.