Princesse Mononoke est un des rares films pour lesquels je suis juste hermétique. C'est un film que je qualifierai de beau, de par ses images, ses personnages, sa fluidité, son inventivité, ses messages mais qui ne m'atteint pas. Je comprends que l'on puisse l'adorer mais moi je ne peux que l' « aimer bien ».
Voilà pourquoi j'ai tergiversé un long moment avant de lui attribuer un 7/10 à la place de mon frileux 6 qui, au fond, objectivement, n'a pas lieu d'être.
A défaut de dire ce qui me plait dans ce film, éléments pour lesquels je vous renvoie bien volontiers auprès de mes camarades SeigneurAo et Hypérion, je préfère expliquer ce pourquoi je ne suis pas attachée à ce Miyazaki, comme à d'autres.
Princesse Mononoke possède une histoire plus dense en personnages et sous intrigues, que la majorité des œuvres du maître. Bizarrement, cela me refroidit. Ce que j'aime chez Miyazaki (Totoro, Ponyo) c'est l'effet brut que provoque en moi le film. J'aime sa simplicité, sa narration enfantine mais intelligente, et son imagination sans borne.
Mononoke déploie un véritable scénario, faisant se rencontrer de nombreux personnages, juxtaposant les héros, ainsi que le monde des dieux, de la magie et celui des Hommes. Cela est très souvent le cas chez Miyazaki mais ici, il n'est pas question d'Enfance, d'adultes quasi absents et aveugles à la Magie mais bien d'un combat extraordinaire mais bien réel entre les deux mondes. Avec ce personnage hybride au centre (entre femme et louve), cette Princesse de la Nature, dont chaque camp revendique l'appartenance.
Je trouve, au fond, que cette œuvre est peut-être trop « sérieuse » pour moi. Elle développe des messages forts, touchants mais qui ne parviennent pas jusqu'à moi, comme si une barrière invisible m'empêchait de les comprendre, voire de les accepter. De plus, et c'est ce que je reproche le plus au film, le rythme est beaucoup trop lent et j'ai eu du mal à raccrocher les wagons.
Au final, il reste, bien évidemment un bon film mais je ne peux me résoudre à lui mettre plus que 7/10 car trop d'éléments m'empêchent de l'apprécier à sa juste valeur.