Depuis le temps que j'avais entendu parler du film, j'ai eu envie de le voir après avoir revu une nouvelle fois City on Fire. Mais quelle claque ! Des films et des séries sur la prison, il y en a, mais là le film transcendre son sujet et tous les films qui l'ont précédé. Nul doute que Darabont l'avait vu avant de faire The Green Mile. Et idem, je suis sur que les producteurs de Oz l'avaient en tête. Comme souvent avec Ringo Lam, on est sur un truc fondateur. C'est filmé à la serpe, monté au microscope, rien n'est à jeter, tout est nickel, réalisé par quelqu'un qui réussit faire de son budget minable le socle de son esthétique. Il filme en misérable, sans trucages, sans effets spéciaux, car c'est la prison qui est misérable, sans artifices, sans porte de sortie facile. De toute façon, ici, ce n'est pas Hollywood. On ne va pas vous montrer les prisonniers qui se révoltent contre leurs gardiens, ni même seulement les prisonniers qui auraient une chance. On vous montre la montée Et comme toujours avec Ringo Lam, la violence appelle la violence, jusqu'à la spirale de la folie. Il avait tout compris.