Le commentaire ci-dessous n'est pas une critique mais un avis à chaud. Il dépasse les 2 500 caractères donc impossible de le mettre en annotation dans ma liste des films que j'ai visionné en 2021 que vous pouvez consulter ici : [https://www.senscritique.com/liste/Journal_de_bord_cinematographique_2021_classement_avec_annot/2931507][1]


J’attendais le film depuis deux ans et pas mal de monde attendait cette alliance improbable mais logique entre le réalisateur Sono Sion et Nicolas Cage. Je ne serais pas aussi sévère que certains mais il est certain que c’est le moins bon film que j’ai pu visionner du réalisateur pour son premier film Américain. En réalité, le film est en grande partie sauvé par Sono Sion.


Avec un scénario extrêmement mauvais, on sent que le réalisateur a réécrit pas mal d’éléments dans son coin au nez et à la barbe des studios. On retrouvera donc pêle-mêle pas mal de ses obsessions. Il sera question ici de combattre l’impérialisme Américain et les grosses boîtes qui font fi de notre monde uniquement pour s’enrichir alors qu’ils détruisent la planète avec le nucléaire. Cinéaste féministe, Sono Sion va bien entendu mettre en avant des femmes fortes abusées par la société et le patriarcat qui vont se rebeller et mettre à mal le système actuel.


Enfin, Sono Sion montre également qu’il faut combattre les fantômes du passé pour se surpasser et devenir un homme meilleur pour une société meilleure. Sono Sion agrémente tout cela d’une photographie criarde oscillant entre bonnes idées et kitsch absolue qui aura au moins le mérite de laisser personne indifférent. Sauf que voilà le scénario est très mauvais, le fun est forcé et pas vraiment à propos et l’ensemble est vraiment foutraque et surtout ennuyeux ce qui est un comble pour du Sono Sion. En réalité dans l’univers, Prisoners of the Ghostland c’est Tokyo Tribe en moins généreux et maîtrisé dans tous les domaines.


Les acteurs semblent quand même pas mal perdus et Cage semble n’en avoir rien à faire d’être ici. Le film confirme en réalité deux choses. Cage s’enfonce toujours dans des projets BIS pas inintéressant mais jamais bon et Sono Sion confirme qu’il est en réel perte de vitesse mais que même avec une immondice dans les mains il est capable de sortir un métrage un minimum potable même si depuis quelques films, le réalisateur semble un peu perdu et que sa mise en scène n’est plus qu’un pot-pourri de ce qui sait faire mais le génie semble avoir disparus surtout qu’il commence en plus à sur expliquer certaines scènes et qu’il semble mettre définitivement à la porte la cohérence de son univers (vous pouvez voir dans ce film des Américains qui parle Anglais avec des Japonais qui répondent en Japonais et il y a même un gars qui parle Français et répond en français). Le cinéaste reste intéressant mais commence sérieusement à baisser en qualité.

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le 20 sept. 2021

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