Prisoners of the Ghostland promettait tellement qu'il est impossible de ne pas être déçu en le voyant. La rencontre entre Sono Sion et Nicolas Cage annonçait en effet un cocktail explosif qui n'est finalement qu'un pétard mouillé. La faute à un scénario complètement nul qu'on dirait écrit par un enfant de 8 ans tant il peine à se hisser au niveau d'un épisode des Tortues Ninja (1988). C'est ridicule. Les personnages sont très insuffisamment caractérisés et se résument à des stéréotypes creux. Un exemple : on ne voit pas une seule fois le gouverneur faire quoi que ce soit de mal alors qu'il est censé être le grand méchant. Le principe du "show, don't tell" ainsi que la cohérence générale sont gentiment priés d'aller se faire foutre pendant 1h43. Aaron Hendry et Reza Sixo Safai sont donc quant à eux priés de changer de métier et d'arrêter de faire perdre du temps à tout le monde.
Le monteur Taylor Levy est aussi prié d'arrêter de prendre les spectateur·ices pour des con·nes. Il est inutile de remontrer deux fois (!) en miroir un plan vu moins d'une heure plus tôt : on s'en souvient et on est capable de faire le rapprochement tout·es seul·es !
On assiste donc impuissant·es à un immense gâchis qui sous-exploite Nicolas Cage comme jamais. Là, Sono Sion est peut-être aussi un peu à blâmer car on a l'impression qu'il est totalement absent de la direction d'acteurs. La faute à une communication anglais/japonais difficile ? D'ailleurs, les dialogues sont à moitié en anglais, à moitié en japonais sans qu'on comprenne vraiment en quoi c'est cohérent dans le film et certains acteurs japonais on vraiment du mal avec l'anglais.
A la lecture du pitch, je n'ai pu m'empêcher de penser à Escape From New York (1981). A l'arrivée, un conseil : regardez plutôt le film de John Carpenter. Au moins, il a le charme vintage des années 80, il est cohérent, divertissant, et parfois drôle malgré lui. Cette dernière caractéristique n'étant malheureusement pas partagée avec Prisoners of the Ghostland qui est juste navrant.