"The final form of MAD GOD isn't the film itself, but the memory after you watch it. It's bringing you to that moment just after waking up from a dream, frozen, exploring fragments of your feral mind before they fade back into the shadows. That's the moment. MAD GOD is just a way to get you there." - Phil Tippett
Le visionnage de ce film fut pour moi une expérience extraordinaire mais comme Phil Tippett le dit si bien, se force vient du ressenti qu'il laisse après visionnage. Ce n'est pas un film facile à regarder car la narration est erratique et les images dérangeantes.
Regarder Mad God, c'est un peu comme visiter des toiles de Jérôme Bosch revisitées par David Firth et Jan Svankmajer. Les décors fourmillent de vie et de détails, l'esthétique est extrêmement travaillée et l'ambiance est très malsaine. La merveilleuse bande originale composée par Dan Wool oscille entre la petite musique de conte bizarroïde et le sound design pour nous immerger complètement dans cette folie. En 1h23, Phil Tippett exorcise des peurs que nous partageons tous en les exposant viscéralement à l'écran.
Vous l'aurez compris, Mad God ne s'adresse vraiment pas à tout le monde. Mais si vous aimez l'horreur, le surréalisme, les cauchemars, et les œuvres de Jan Svankmajer et David Firth, alors Mad God s'adresse à vous.