De nombreux qualificatifs me reviennent à l'esprit lorsque je repense à ce film. L'un des plus évidents serait catastrophique.
Non seulement la photographie est moche avec ces couleurs criardes tout droit sorti de Nanarland mais en plus le film est un gigantesque bordel permanent sur le plan de la mise en scène. Sion Sono, que j'apprécie, a dû s'égarer quelque part dans le processus créatif.
Pourtant, c'est à travers la direction artistique que le film se perd complètement. Multipliant les costumes bigarrés, les décors issus d'un mauvais rêve et les personnages haut en couleur, Prisoners of the Ghostland avait tout pour susciter de l'intrigue de la part du spectateur (surtout moi en fait). Le problème étant de savoir ce que le film cherche à raconter à travers ces éléments. Pourquoi y a t'il des samouraïs ? Pourquoi leur chef est un cowboy ? Pourquoi pas quelqu'un d'autre ? Pourquoi une personne est ici ? Qu'est ce que je suis en train de regarder ? Qu'est ce qui se passe ? Comment Nicolas Cage a pu atterrir là ?
Toutes ces questions resteront sans réponses alors que notre quête de sens (dans les deux sens du terme) se transforme au fur et à mesure du visionnage en vide de sens. Parce que ce film est vide malgré ses décors impressionnants et c'est bien dommage. En réalité, Prisoners of the Ghostland n'a rien à raconter se contentant en permanence d'enchaîner les perles absconses dans une diégèse encore plus éclatée que les séries Star Wars. Autrement dit, un film moche, dispensable et qui n'a rien à raconter.
Le film a néanmoins un mérite qui a suscité chez moi une microseconde d'espoir : voir Nicolas Cage faire du vélo avec des explosifs attachés aux couilles. Alors applaudissons Nicolas Cage sans qui je n'aurais jamais vu une telle bouse.
Merci Nicolas Cage.