Une belle histoire, superbement incarnée par ses actrices principales.

Claire & Jeanne sont soeurs jumelles et pianistes virtuoses. Elles viennent d’être admises dans une prestigieuse université de musique et vont devoir faire face à un intraitable professeur, ainsi qu’à l’ambition de leur père qui a tout sacrifié pour elles…


Derrière cette histoire faite de gémellité et d’abnégation, se cache une histoire vraie, celle des soeurs (jumelles) Audrey & Diane Pleynet qui s'apprêtaient à faire carrière dans la musique lorsqu’elles ont appris qu’elles étaient atteinte d’une maladie orpheline qui fragilise leurs mains (avec pour conséquence, d’attaquer les tissus conjonctifs, d’avoir une déminéralisation osseuse, ainsi qu’une fragilité ligamentaire et musculaire). Les médecins leurs avaient donnés pour consigne d’arrêter purement et simplement le piano, mais ne s’avouant pas vaincu, elles décidèrent de se battre et mirent au point une technique pianistique très personnelle, à telle point qu’aujourd’hui, elles sont les seules femmes au monde à jouer de cette façon.


Prodigieuses (2024) est le premier film de Frédéric & Valentin Potier (père & fils) qui réalisent ici un joli biopic certes, mais hélas plombé par des choix scénaristiques ou de mises en scènes regrettables. Si Camille Razat & Mélanie Robert sont parfaites dans le rôle des soeurs Vallois (elles sont amie depuis de nombreuses années et ont étudié ensemble, ça aide à nouer des liens et cela se ressent dans le film), ce que l’on peine à comprendre, c’est quelle tranche d’âge elles sont censées incarner. Elles sont élevées par leurs parents comme des ados de 16 ans (elles vivent dans la même chambre, dans des lits superposées et le père fait même irruption dans un bar pour récupérer l’une d’elles), pourtant, elles viennent de faire leur entrée à l’université, on est donc en droit de s’imaginer qu’elles ont la vingtaine, donc tout ça ne colle pas (ajoutez à cela que les actrices ont 30 ans, ce qui n’aide pas pour pleinement coller à leurs personnages). Côté mise en scène, on regrettera le côté très scolaire, son manque d’ambition et d’émotion (il n’y a rien qui transparaît). Dans le même registre, il est recommandé de (re)voir Quatre minutes (2008) de Chris Kraus.


Malgré ça, cela n’en reste pas moins un beau film, superbement incarné par ses actrices principales et qui aura permis de mettre en lumière l’incroyable histoire des soeurs Pleynet, leur courage et leur résignation, faisant d’elles des pianistes à 4 mains reconnues de par le monde.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

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le 27 nov. 2024

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