Un jeune flic est sommé par son supérieur d'infiltrer un groupe de trafiquants de drogue et de trouver la taupe qui serait dans la police.
Profil bas arrive dans la carrière de Claude Zidi à un moment où il veut peut-être tourner autre chose que des comédies, c'était d'ailleurs après La totale. On pense aussi à L-627 de Bertrand Tavernier, car on y retrouve aussi Didier Bezace en tant que chef de Patrick Bruel, et également dans la description de ce monde policier, montré comme une souffrance permanente pour ce dernier. Mais Zidi n'est pas Tavernier, car autant la plongée dans ce monde de la dope est assez réussie, où il va d'ailleurs rencontrer l'amour via une jeune femme jouée par Sandra Speichert (qui a surtout tourné en Allemagne où elle a la double nationalité), qui n'est pas avare de ses charmes comme c'était souvent le cas dans les films de cette époque. Mais les scènes entre Bruel et Bezace ont un tel côté didactique, ajouté à la laideur de l'image, que le film n'arrive pas à dépasser un autre adjectif que sympa.
Reste que Patrick Bruel fait ce qu'il peut pour jouer un personnage minimum sympathique, après son autre rôle de flic dans L'union sacrée, car on le voit au départ cramé par ce métier, où il croise un personnage haut en couleur comme Jean Yanne, mais c'est au fond en plongeant dans un autre monde qu'il va enfin prendre goût à la vie. Le film sera d'ailleurs un échec commercial à sa sortie, poussant Claude Zidi à revenir à la comédie (et au succès) avec Arlette.