Alors, comment présenter ce film en quelques mots ? Eh bien c'est simple : ce film, c'est juste une fausse prequelle qui ne s'assume même pas, qui pète plus haut que son cul, et qui n'a strictement aucun intérêt.
En gros, on a là un film qui cherche à se démarquer de l'original, en essayant de voir plus "grand" (alors que finalement, absolument RIEN n'est traité en profondeur), mais qui y fait constamment des clins d'oeil (ce plan final, c'est quand même la honte).
Donc forcément, on est amenés à comparer les 2, qu'on le veuille ou non (à la base, je ne le voulais même pas...mais Scott et ses coups de coude insistants m'y ont obligé). Et là, la comparaison fait très très mal à ce Prometheus, et ce sur tous les points (mise en scène, écriture...et j'en passe).
Commençons donc par cet "ingénieur" : ça a beau être un "ingénieur", à l'image, on voit surtout un gros boeuf dont le comportement se rapproche plutôt d'un boogeyman sorti d'un slasher à la con. Alors qu'il aurait été passionnant d'instaurer un véritable dialogue avec la créature (un peu à la Abyss...tiens en voilà, un film métaphysique), ben non, on préfère enchainer sur de nouvelles péripéties à base de course-poursuites, de tête arrachée à mains nues, de corps qu'on envoie valdinguer dans les airs comme dans n'importe quelle vulgaire série B.
Alors je sais que ça n'aurait pas du tout été le même film, que ça n'aurait plus de lien avec cette histoire de construction/destruction, etc...mais justement, ce film je ne l'ai pas aimé, et j'aurais préféré que Scott l'aborde autrement.
D'ailleurs, je veux bien que l'on m'explique pour quelles raisons ils ont subitement envie de détruire l'Humanité...ah oui mais j'oubliais, ça nous sera expliqué dans les épisodes suivants.
Et tout ceci participe à cet aspect "pilote de série télé" que se traîne le film et son script foireux : il y a tellement de pistes sans intérêt et/ou inabouties, qu'on a clairement l'impression que ce n'est pas grave, ne vous inquiétez pas, tout vous sera expliqué dans les épisodes suivants !...avec forcément un sacré cliffhanger en séquence finale (pour les teubés du fond qui auraient pas compris).
Rajoutons à cela un nombre hallucinant d'incohérences et de scènes WTF, des personnages inexistants dont on n'a que foutre (hormis 1 ou 2), une absence TOTALE de tension et de suspense (la scène de l'avortement, dont j'avais lu et entendu le plus grand bien...quoi, c'est juste ça ?), et on obtient une belle douche froide.
Le Ridley Scott période fin 70's/début 80's est pour moi définitivement mort et enterré.