Prometheus marque enfin le retour à la science-fiction de Ridley Scott ainsi que le retour de l'univers tant aimé de Alien. Mais ici, ce n'est pas pour une simple suite ou pour une énième remise à zéro. C'est un prequel ayant une vision plus large qui va d'ailleurs démarrer une nouvelle saga dans le même univers et répondant aux questions qui se sont posées dans la tétralogie Alien.
L'ADN Alien est omniprésent et on se sent en terrain connu : le début de la légende sera passionnant de bout en bout. L'histoire pose des réflexions classiques dans le genre de science-fiction "adulte" comme les origines de la vie et le pourquoi de notre existence. Ces questions agrémentent la trame et lui donnant une plus grande dimension, à défaut de véritables surprises et de situations plutôt ordinaires. Prometheus propose une esthétique superbe, impose une élégance rare grâce à des effets visuels soignées et des décors variés. Mais dommage que la musique ne soit pas plus marquante que ça.
Le film a une âme à part entière malgré l'ADN connu, auquel on lui ajoute de bonnes performances d'acteurs, surtout Micheal Fassbender en androïde manipulateur et la suédoise Noomi Rapace qui fait aisément ressentir son enfer. Quant au bestiaire, il est plus varié que prévu et je retiendrais particulièrement les Space-Jockey très classes.
Cela fait du bien de voir ce genre de science-fiction quand aujourd'hui on se coltine de la SF pour adolescents comme Transformers ou des niaiseries comme Avatar. A ce propos, Prometheus remporte aisément le match par sa maturité et son réalisme (Ridley voulait faire mieux que James).