Prometheus ou l'origines du mal
Critique du 30 mai 2012
Dans l'espace qui nous est inconnue de nombreuses choses se nouent, se trament et se défilent. Cette espace porteur d'espoir et de perspective immense pour l'avenir de l'humanité contient les germes de la vie et pour les humains de la planète Terre, la recherche des origines, de nos ancêtres est le grand aboutissement de toutes les questions sur notre existence.
Qui nous a créé ?
Je ne dévoilerai pas l'histoire mais développerai l'impression métaphysique qui m'attache à la recherche des origines du mal. Ainsi comme une véritée insoutenable, le pitch de départ de cette œuvre cinématographique fait surgir des profondeurs de l'univers les peurs et les démons qui nous hantent et la véritée dépasse les limites du bien et du mal, l'angoisse de l'ombre de nos origines est un fantôme que nous créons. Capitaine ! A la barre de nos peurs, Ridley Scott, le britannique rigoureux et spécialiste du détail du 7ème art nous emmène la ou tout a commencé pour Alien.
Ce n'est que le début, le spectateur est prévenu il n'y aura pas de fin heureuse et nous voyant peu à peu sombrer dans la folie, celui qui dort à jamais rit de notre fin. Et là où Prometheus nous emmène le mythe de Prométhée se fait plus vivant. En créant la vie Prométhée défit dieu et provoque sa vengeance. Dans son rapport au christianisme le mythe est alors la base du mal. Pour l'être humain la connaissance est le péché qui mène Adam et Ève à l'exil du paradis. En partant à la recherche des Ingénieurs responsable de la vie sur terre, l'équipage du Prometheus s’apprête à défier dieu à nouveau et les réponses qu'ils vont trouver sont toutes plus horribles que celles qu'ils imaginaient. Précisons que par son rapport direct à la conscience humaine la foi est l'un des remèdes à l'incertitude.
Qui somme nous ?
Nous regardons un film de science fiction et d'horreurs qui place un groupe de mortels face à plusieurs périls sans noms qui nous sont pour la plupart exotiques. La stase, l'être robotique, l'atterrissage sur une planète depuis l'espace, le liquide détruisant l'ADN, l'homme géant, les formes de vie non définies... Dur tache de faire voyager le spectateur dans l'imaginaire sauf si le regard que l'individu porte sur lui même le met face au péril de se voir tel qu'il est réellement.
Le film commence là où s’arrête les illusions, l'histoire de la vie n'est qu'une illusion, la seule réalité dans l'univers est de survivre car la mort est la fin ultime et Prometheus offre le même chance de survie à ses personnages. La diversité, l'évolution, l'intelligence, l'adaptabilité, la reproduction. Vous voila prévenu le mal est puissant, il s'adapte, il est fort, il est rapide et ne souffre d'aucun problème de conscience.
La question centrale que Elizabeth Shaw soulève et qui je pense prend tous son relief face à l'origine du mal, est pourquoi si créateur il y a, cherche-t-il à détruire sa création ?
Mise à jour du 3 décembre 2012 :
- Un rapprochement peut être fait avec les ingénieurs et les races extra-terrestres connu sous le nom des anciens dans le bestiaire d'Howard Phillips Lovecraft...