Après la saga Alien et autres cross-over de monstres mythiques du cinéma de science-fiction de la 20th Century Fox, l'univers Alien se dirige enfin sur son origine avec cette préquelle directe d’Alien, le huitième passager. Trente-trois ans après le premier chapitre, le cinéaste Sir Ridley Scott (Blade Runner, Tout l'argent du monde) revient aux commandes d'un Blockbuster Hollywoodien 3D de SF old school au budget spatial de 130 millions de dollars via sa société familiale de production Scott Free Productions, avec ses vieux complices Walter Hill & David Giler via Brandywine Productions et distribuer par la Fox.
L'épopée spatiale de Prometheus conte le début de l'univers Alien mais s'en éloigne cependant progressivement, expliquant notamment les origines et l'avenir de l'humanité et la création du Xénomorphe. L'expliquant oui et non, car Scott en revenant aux sources de la mythologie Alien qui l'a révélé en 1979, son aventure horrifique de 2012 sur les Ingénieurs de vie est doublée d'une quête métaphysique sur les origines du monde et ponctuée de questions sans réponses. Et elle en comportera d'autres avec la suite préquelle directe, Alien : Covenant en 2017.
Mon truc, William Potter, c'est de ne pas faire attention quand ça fait mal !
Deux scientifiques découvrent en Écosse de mystérieuses fresques pariétales. L'une d'elles montre un homme, la main tendue vers des objets volants. S'agit-il d'une invasion ? Est-ce la preuve que l'humanité a été en contact avec des êtres venus d'ailleurs ? La scientifique Elisabeth Shaw en est convaincue. Ce sera l'objet de sa mission scientifique organisée par la société Weyland, à bord du vaisseau Prometheus : partir à la recherche de traces de vies extraterrestres. Sur la planète LV-223, l'enquête aux confins de l'espace promet d'être explosive.
Cette odyssée de l'espace ambitieuse revisite le mythe Grec de Prométhée entre aspirations métaphysiques et le cahier des charges obligatoires de la Fox.
Au casting intergalactique, Noomi Rapace (Millenium, Seven Sisters), Michael Fassbender (300, Le Bonhomme de neige), Charlize Theron (L'Associé du diable, The Old Guard), Idris Elba (Belle Maman, Fast and Furious : Hobbs and Shaw), Guy Pearce (Priscilla, folle du désert, Bloodshot), Logan Marshall-Green (Devil, Upgrade), Rafe Spall (Shaun of the Dead, Jurassic World : Fallen Kingdom), Sean Harris (Délivre-nous du mal, Mission impossible : Fallout), Kate Dickie (Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi), Emun Elliott (Black Death, Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force), Benedict Wong (Sunshine, Gemini Man) et l'apparition de Patrick Wilson (Hard Candy, Midway).
Oups désolé !
En 2089, Elizabeth Shaw et son compagnon Charlie Holloway font une étrange découverte. Un pictogramme apparait sur plusieurs vestiges de civilisations disparues, qu'elles soient aztèques, mésopotamiennes ou préhistoriques. Ils comprennent très vite que ce symbole montrant un humanoïde levant sa main vers six étoiles est en réalité une carte de l'espace. Elizabeth est alors persuadée qu'il s'agit d'une invitation des créateurs de la l'humanité, théorie corroborée par les traces laissées par leurs créateurs et retrouvées en Afrique trente ans plus tôt. Grâce à la société Weyland, une expédition est organisée, une expédition de 17 personnes dirigée par Meredith Vickers et qui conduira Elizabeth Shaw jusqu'au système solaire de Zeta Reticuli, sur la planète LV-426. Le voyage dure deux ans à bord du Prometheus, et en 2091, David, un androïde, réveille l'équipage encore en hyper-sommeil. Peter Weyland, resté sur Terre, leur apparait alors sous forme d'hologramme pour leur ré-exposer leur mission. Ils doivent ramener de LV-426, un spécimen de forme inconnu. Une fois le Prometheus posé sur LV-426, l'équipage part donc en reconnaissance, seulement, il va découvrir quelque chose qui pourrait bien changer leur destin, et celui de la Terre entière...
Mortel en fin de compte !
Production haut de gamme fondée sur un postulat fascinant mais imparfait, Prometheus rapporte plus de 403 millions de dollars à travers le monde et fait un joli carton également en vidéo, la franchise Alien prouve d'abord qu'elle est toujours commercialement viable. Si les fans se sentent eux pour la plupart floués par ce récit claustrophobique d’exploration peu conventionnel et handicapé par des réécritures en questionnement par les bons soins des scénaristes Damon Lindelof & Jon Spaihts. La mise en scène de Scott est elle de qualité et bien accompagnée par la musique du compositeur Marc Streitenfeld avec des effets spéciaux et visuels soignés bien que sa conclusion sur la quête des origines ou d’humanité de l’androïde David prépare des suites sans fin. Si l'interprétation de Fassbender joue magistralement à l'androïde d'Arabie in space pour arriver à nous faire oublier Ash ou Bishop & Call, les héroïnes Rapace & Theron restent toujours dans l'ombre de Sigourney Ripley Weaver ! Et ceux malgré une très bonne première partie à l'ambiance visuelle unique, ensuite les rebondissements prévisibles et autres carences scénaristiques plombent le divertissement avec des expérimentations scientifiques autour d'un verre, d'une auto-césarienne aux forceps et d'un final explosif, pilotes terriens kamikazes face au Space Jockey qui insuffle par leur action, la vie primitive du xénomorphe !
Vous en avez dans le ventre !