En bon disciple de Claude Zidi, auquel il emprunte l'idée du film, Didier Kaminka réalise une comédie épaisse dont la nature du sujet, le harcèlement sexuel, ajoute à la trivialité d'ensemble.
Ainsi, deux jeunes et gracieuses postières débutantes découvrent l'administration des postes dont le fonctionnement très hiérarchisé se fonde exclusivement sur le dévouement sexuel du personnel.
Mi-satire des moeurs postales supposées, mi-démonstration de la soi-disant incontournable "promotion canapé" commune à tous les corps de métier, le film est grossier dans un registre comme dans l'autre. On peut éventuellement s'amuser, au debut du film, de la caricature outrancière qui est le mode du réalisateur, lequel décrit un bureau de poste peuplé de fonctionnaires glandeurs, autoritaires, concupiscents ou malhonnêtes -des cibles faciles pour un Zidi tenté par le poujadisme- et autres gentillesses... La farce, cependant, est superficielle et, parfois, pas loin d'être insultante.
Pour ce qui est des faveurs sexuelles grâce auxquelles la jolie Françoise (Margot Abascal), pas longtemps récalcitrante, passera de
guichetière à ministre des postes
-rien moins que ça- elles font l'objet d'une illustration primaire, sans subtilité, sans causticité, et ornée de dialogues vulgaires, de lieux communs populistes assez navrants.