Wood + Pollack + Redford + Coppola + Williams = EPIC WIN !
En règle générale, j'aime bien les adaptations filmées des pièces de Tenessee Williams, car les réalisateurs ont l'intelligence de tirer le meilleur de ses textes tout en évitant l'aspect théâtral qu'on pourrait craindre. Ce qui est le cas de ce film-là, (co)scénarisé par un certain Francis Ford Coppola.
Pour son deuxième long-métrage, Sidney Pollack raconte un mélodrame entre une jeune fille délurée qui veut vivre 1001 histoires et un homme qui doit venir dans sa ville annoncer le licenciement d'employés d'une société de chemins de fer.
Tête d'affiche du film, Natalie Wood est absolument sublime ! Je ne suis pas généralement fan de ses rôles, car je la trouve souvent fausse dans son jeu (L'amour dans le sang), mais ici, si ça n'est pas toujours juste, elle est fabuleuse, d'un érotisme troublant avec sa nuisette plutôt transparente et ses décolletés très plongeants, elle se sert vraiment de son corps comme d'une arme de séduction massive, ce dont elle n'a pas l'air de s'en cacher (comme le montre une scène de baignade où elle joint tout le monde à se baigner nu, comme elle). Cette beauté, ce sourire ne doit pas cacher aussi une détresse, une envie de fuir un cocon familial trop étouffant.
Robert Redford est aussi intéressant, car excepté la nature de son job, on ne sait pas vraiment si il aime ce qu'il fait, tel une machine sans émotions, et c'est cette jeune femme qui va réellement l'aider à s'ouvrir et à aimer.
Autour d'eux gravitent de très bons seconds rôles, dont Kate Reid (la mère de Natalie Wood), et Charles Bronson (un des prétendants avant que Redford ne débarque).
Après, je suis un peu moins amateur de la fuite de Wood chez Redford, et je suis un peu surpris de la fin assez abrupte de leur histoire, car le film est en fait un flashback narré par la petite sœur du personnage de Wood, habillée comme elle, qui raconte l'histoire à un garçon de la ville, ressemblant étrangement à un petit Robert Redford.
Propriété interdite fait partie de ces films méconnus, et qu'il est nécessaire de découvrir pour ceux qui aiment les mélodrames !
Et, pour les garçons, le regard de Natalie Wood vous hantera longtemps...