Difficile de reconnaitre qu'on n'apprécie pas un film qui aurait a priori tout pour qu'on l'aime. Mais Providence se restreint trop à son concept et s'avère en définitive pénible à regarder. L'interprétation, théâtrale et impeccable, a beau être au cordeau ; la mise en scène peut bien être travaillée au possible ; il demeure que l'un des intérêts du cinéma demeure de lier les scènes dans une concorde.
Le terrain est ici si fluctuant que l'intérêt se dissout. De la même manière que se dissout la vie de ce romancier qui compose avec ses personnages et les membres de sa famille... L'année dernière à Marienbad, qui s'engageait déjà sur le terrain du concept pur, fonctionnait car le film évoluait autour de la seule idée de la relation amoureuse entre les deux protagonistes. Ici, les excroissances sont si abondantes qu'on ne sait plus précisément où donner de la tête.