Psiconautas
7.5
Psiconautas

Long-métrage d'animation de Alberto Vázquez et Pedro Rivero (2017)

De très beaux tableaux pas très lisibles

Je me suis toujours demandé pourquoi j'aimais tel ou tel film, pourquoi je trouve Shaman king merveilleux et pourquoi je trouve Sword Art Online catastrophique, mais à la longue, une question revenait: Pourquoi je vais voir un film au cinéma. Certain me diront que c'est pour la qualité de l'art et voir ce que l'on peut faire avec un budget dépassant le PIB des pays les pays en voie de développement, d'autre me diront que c'est pour voir une réflexion profonde sur l'humain et la société humaine qui chaque jour est un cancer pour dieux et le bien pensant, mais moi j'avais pas forcément de réponse. Je veux pas forcément voir un bon film vu que certain sont pas bon mais je les aimes bien, je ne recherche pas forcément la réflexion car j'ai trouvé les films d'auteurs contemporain au mieux soporifique et au pire horrible, mais alors qu'est ce que je veux voir ? Je me suis toujours focaliser sur le cinéma d'animation "traditionnel" où l'on est sur un registre enfantin, mais depuis un moment je parcoure l'horreur et le cinéma de genre. Ça a commencé avec Saw, puis REC, puis paranormal activity, et pour l'animation j'avais trouvé que trop peu de film, Mutafukaz étant mon seul film animé d'horreur. c'est en tombant sur une critique sur Youtube que j'ai découvert Psiconautas, un film à la bande annonce pas attirante rythmiquement où je sentais une certaine lenteur, mais à force de réflexion j'avais envi de donner une chance à Psiconautas, et.... C'était mouais.

La plus grande beauté du film reste dans sa direction artistique qui est très belle, avec une animation agréable, un aspect fripe vintage et sombre assez classe qui me remplit de joie à chaque plan. J'A-DORE ce genre d'ambiance vieillot renfermé couleur pastelle délavé un peu steampuk sur les bord mais sans les rouages inutiles, sans la vapeur, et sans le côté XXe siècle. C'est une ambiance renfermé propice à d'excellent tableau et ce film en profite au maximum avec une photographie du tonnerre. Les personnages sont bien, je regretterai un peu que cela ressemble à la BD Mouse d'Art Spiegelman dans son traitement des souris, mais vu que le film est tiré d'une BD, je peux comprendre certaine similitude avec des BD déjà existante. On aura quelques soucis de profondeur et de perspective avec la scène de l'escargot où l'escargot est difficilement lisible, mais je dirais que le seul soucis à relever serait au niveau du travail sonore qui ne prend effet que vers sa fin. Il me manque une musique pour apporter une ambiance, un rythme à tout ça car le film manque cruellement de rythme et de peps dans son histoire.

Je vais pas dénigrer le travail de l'ambiance général du film qui tournerait autour de l'ambiance que pourrait avoir des jeux vidéos comme Downfall/The Cat Ladys ou Resident Evil VII où t'es constamment sous tension et où n'importe quoi peut être un danger pour toi et pour les personnages. On n'est pas du tout sur une démarche réaliste alors pourquoi pas faire un canard gonflable qui parle ou une tirelire qui prend vie, et ça donne quelque chose de vraiment surprenant au film que j'aime beaucoup. Mais on va pas se mentir, c'est chiant. D'un certain côté non car tu as toujours ce file rouge où les enfants veulent sortir de leurs quotidiens et aller voir ailleurs si l'herbe n'est pas plus verte avec ce mystérieux Birdboy qu'on ne saurait définir et qui n'est pas prévisible tellement l'univers du récit ouvre énormément les champs du possible. On est un peu à un monde à la Lewis Carols où tout endroit peut aller quelque part et subitement aller dans l'autre direction, et durant tout le film on en apprend de plus en plus sur cet univers, mais à part ça ce film accumule les longueurs de par son manque de tension, ou plutôt, la mauvaise mise en valeur de cette tension. On a des personnages, tous très bien écrit, qui vont vouloir échapper à leurs quotidien et à ce monde victime d'une catastrophe écologique, et de ça, la tension réside à leurs capacité mentale à rester eux même face à un monde qui part à volo. On a Dinky et ses parents aveuglés par la folie et la drogue, des médicament de joie qui leur permettent selon eux d'être heureux, on a le lapin bleu qui a ses hallucination et veut tuer tout le monde, et le renard qui veut fuir ceux qui le persécutent à l'école. On aura aussi le cochon marin qui voudra échapper aux contraintes que crée sa mère malade, mais le problème est que l'on a pas d'élément pouvant guider les personnages. Ils veulent partir, ils savent pas où, ils ne savent pas vraiment comment, point. Et c'est ce qui me dérange avec cette série, on part à l'aventure mais on sait pas réellement pourquoi et même si objectivement on en a pas vraiment besoin, on ne connait pas assez la douleur de ses jeunes pour décider de partir. Cet horreur nous sera présenter avec des scènes anecdotiques nous délivrant toute la violence de cet endroit. Le problème c'est que ses scènes peuvent être soit disproportionnellement graveleuse pour ce qu'elle nous apporte comme la scène du chien au petit déjeuné, soit avec de gros sabot et pas très subtile comme avec la scène du réveille dans la décharge sonne un peu faux. Je reprocherai aussi au film d'avoir des scènes pas forcément utile où le seul but est de faire quelque chose de dramatique pour faire dramatique alors que ça fait juste lourd dingue comme avec la back story du canard gonflable qui aurait pu être comique pour rendre beaucoup plus poignant certaines scènes qui suivront. Mais le gros problème de ce film, et là on revient à ce que je disais en introduction, est ce que c'est ce que j'ai envi de voir. Quelque fois je me force à chercher la 2e lecture dans chaque scène de film quand celle ci ne me saute pas aux yeux d'entré de film, et avec Psiconautas j'ai vraiment du mal à pleinement apprécier le moment car à la réflexion on a de belle chose comme un très beau parallèle entre les oiseaux et la liberté, mais concrètement j'arrive pas à cerner ce que veux me raconter ce film. On a un héros junky qui se drogue et qui est rongé par sa dépendance mais qui aide les enfants, on a une jolie scène où l'on a l'indépendance d'un enfant face à mère, mais j'arrive pas à réellement assemblé le tout pour en faire quelque chose d'harmonieux. A la fin de la séance j'avais une sensation de pas combler, il me manquait quelque chose et peu être qu'une histoire plus lisible aurait aidé. Cependant on peut rester subjuguer par la beauté des scènes, l'esthétisation et le travail artistique qu'il y a derrière qui est très bon, mais concrètement qu'est ce que cela raconte ? C'est ça le soucis. Mise à part ça c'est un très bon film, accessible tout public même si la majeur parti des jeunes à la sortie auront besoin d'une bonne séance de psychanalyse, mais sinon c'est un très bon moment, un peu long mais très bon


13,25/20


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Youdidi
7
Écrit par

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le 20 août 2018

Critique lue 300 fois

Youdidi

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