A Hong Kong, un policier se fait voler son arme en pleine nuit, et demande de l'aide à un ami de PTU, une brigade, afin de le retrouver, car la perte de son pistolet pourrait compromettre sa carrière.
Sur un histoire faisant penser au départ à Chien enragé, Johnnie To réussit un modèle d'efficacité, de brièveté (1h28 montre en main), dans un Hong Kong qui fascine autant qu'ici, les rues y sont désertes. Il faut se rappeler qu'à ce moment-là, To tournait deux autres films en même temps et que le tournage a duré plus d'un an, avec des interruptions ! Le personnage qui marque les esprits n'est autre que celui joué par Simon Yam, le chef du PTU, qui n'hésite pas à employer la force, y compris une scène marquante où il gifle des dizaines de fois, rien de simulé, un jeune homme pour lui extorquer des informations. De plus, Hong Kong est très bien filmé, avec ces paysages déserts.
Mais le pitch de départ n'est au fond qu'un prétexte qu'à une guerre des gangs, avec une inspectrice jouée par Maggie Siu qui enquête sur la mort du fils d'un chef de gang. Et au fond, la perte de l'arme de ce flic balourd et maladroit va être le prétexte pour cette folle nuit, narrée en temps réel, dont le sommet sera une fusillade fortement inspirée par Sam Peckinpah, avec un enfant à vélo comme détonateur de l'action.
Au final, PTU est non seulement un très bon film, mais il va lancer l'exploitation d'une saga, avec cinq autres DTV où Simon Yam est à chaque fois la vedette. Et ne perdez pas votre flingue...