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Pulsions
7.4
Pulsions

Film de Brian De Palma (1980)

Deux remarques: 1) Entre singe et homme. Gare aux gorilles! littéralement... 2) De rash à crash.

Je cherchais mais ne trouvais pas les oeuvres d'art que regarde et croise au début le personnage au musée: je fouillais le site du MET à New York, en vain, jusqu'à ce qu'imdb m'apprenne que seuls les extérieurs sont de New York, l'intérieur a été filmé au "musée de Philadelphie" où le tableau du gorille ne serait désormais plus exposé (selon le musée) mais dans "le bureau du chef de la maintenance" (selon imdb).

Dans la chanson de Brassens, "C'est à travers de larges grilles, Que les femelles du canton, Contemplaient un puissant gorille..." ici, elles sont assises sur un banc de musée.
  • 1) Mon texte n'est pas une critique, juste une mini remarque sur les plans silencieux au musée et avant: je lis Ici et là que ce film serait "misogyne"; ce n'est pas voir les actions, gestes et représentation des hommes dans cette histoire. Je ne l'avais pas revu de longtemps. J'aime la manière dont la première héroïne observe les premiers mâles du film.

Le 1er homme du film, bien sûr déjà se regardant dans une glace, est résumé à son corps, profil et système pileux: il se rase.

Le 2e homme est un égorgeur violeur sous la douche façon Psychose.

Puis l'homme est réduit à un dos en plein coït apparemment assez égoïste où le plaisir de l'autre ne semble pas primordial.

Parmi les premiers mâles du film qu'on voit, il y a aussi un gros singe plein de poils, allongé se grattant les fesses et toisant sa voisine, elle assise et chic, à chapeau.

Quand Le Gorille ne se gratte pas les fesses, allongé, un autre mâle tente dans le même plan de toucher celles de sa compagne qui remonte la main de son compagnon sur ses épaules. C'est le jeune couple à gauche au fond se tenant donc par hanche et épaules.

Puis quand le mâle n'a pas la main à son cul, ou à celui de sa compagne, il ne sait pas qu'en faire et aborde une femme en posant sa main en haut du signe que tente de lire cette inconnue au musée.

Au musée, la chic visiteuse observe tout ça...elle est, elle, la personnification de la classe, de la culture et la propreté: elle regarde une femme sur un tableau, un peu son double, et elles sont entourés de machos, quasi chaînons manquants et singes, littéralement.

Regardées par un gros singe allongé se grattant la fesse...ce qui résume assez la vision des hommes dans le film soi-disant misogyne (à ce jeu de reproches débiles, vu l'image de ces personnages hommes, il serait donc plutôt misandre?).

Je découvre que le tableau de ce gorille est titré: "Nu allongé/Reclining Nude"(d'un Tommy Dale Palmore, de 1976). Le musée dit qu'il a été acheté grâce aux fonds d'une "Adele Haas" (pas Caroline de...).

J'insiste, on a dans le même plan, la chic femme de dos en blanc assise regardant son double en jaune...à côté d'un "nu allongé" d'un gros singe poilu la toisant sur sa droite.

Plus loin sur sa gauche, elle a un séducteur lourdaud, ciblant une autre inconnue tentant de lire un titre d'un autre tableau.

Et au fond du même plan, un autre lourdaud, mais jeune tentant de tenir par les fesses sa compagne.

L'observatrice voit tout ce théâtre , en plus des tableaux.

Amusant et culotté, que si on pause l'image plus tôt: c'est la même jeune fille qui a elle-même sa main gauche sur la fesse de son compagnon. Mais quelques minutes plus tard, le contraire la gêne et elle remontera la main du gros culotté (il la mettait pourtant là où elle avait la sienne le plan précédent).

Donc ces plans au musée nous 'disent' (volontairement ou pas) que quand un mâle ne se gratte pas les fesses, il cherche à toucher celles des femelles autour de lui, et à défaut, il les toise et regarde fixement.

Puis on croisera plus tard d'autres mâles 'pénibles' dont un flic macho et indélicat aussi.

Si le mari baise sans préliminaires, le dragueur soi-disant charmeur se révèle infecté de maladies, sans avertir.

Quand il n'est pas lourdingue, le mâle du film est chargé de maladies.

Ou tueur.

Un film qui ne me parait donc pas parmi les plus "misogynes" (sic).

___D'autant que je passe sur le plan d'un couple de Japonais: une société pétrie de traditions patriarcales, filmé alors qu'une petite fille essaye de les fuir? (serait-ce un ersatz visuel avant-coureur d'Elisabeth Moss en June Osborne/Defred dans La Servante écarlate?)

___Et la première oeuvre d'art du film est d'ailleurs un plan sur une version de Diane: "la déesse de la souveraineté, et surtout "celle de la chasse et de la lune" (même celle qu'on gratte?).

Je découvre qu'elle a été un "sujet favori des artistes, peintres et des sculpteurs", et désormais de Brian de Palma (à moins que ce plan soit un hasard...volontaire ou pas, elle est là et notre cerveau la voit). La femme guerrière avec arc et flèches pour chasser le gorille? etc. (j'ai cru un moment que c'était un cupidon).

Son pied semble d'ailleurs terrasser une couille rasée mais là, j'exagère sans doute...même si c'est De Palma qui filme cette statue qui a apparemment été 'la plus haute visible à Manhattan jusqu'après la crise de 1929, reflétant le soleil le jour, et allumée la nuit par les seuls et premiers projecteurs'.

  • Et 2) De rash cutané à crash financier; J'avais oublié que l'amant du musée propageant sa "syphilis et blennorragie" est de Wall Street (on voit sa carte furtivement dans le tiroir); autre institution très forte aussi pour passer des infections et épidémies financières (chargée de mauvaise dettes, une banque a notamment contaminé les autres selon Margin Call).

Créée

le 28 juin 2022

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