Je t'en prie seigneur répond moi. Chaque jour, je te demande pourquoi les innocents meurent et les coupables vivent ! Où est la justice, où est le châtiment ? As-tu déjà répondu ! As-tu déjà dit au monde. Voici la justice, voici le châtiment. Ici en moi !
PUNISHER est le cas assez improbable d’un scénariste inconnu de 22 ans, Boaz Yakin (La Relève, Le plus beau des combats), qui réussit à convaincre un studio (New World Pictures) de lancer un film d'après une bande dessinée Marvel dont il possède les droits, tout en obtenant l’écriture du scénario. C'est l'un des premiers "fan films" en quelque sorte. Sinon, autre fait intéressant, le long-métrage débarque à l’époque où Marvel était fauché et distribuait ses franchises à qui le voulait bien, ce qui a donné Howard The Duck, Captain America et le Fantastic Four. Quand le grand Viking blond se teint en brun, se fait maigrir d'une dizaine de kilos et ne dort pas de la nuit pour avoir des cernes sous les yeux et une mine de vengeur nocturne, ça donne Punisher. Après avoir interpréter le gentil soldat d'élite russe Nikolai Petrovitch Radchenko dans Le Scorpion rouge, Dolph Lundgren (Universal Soldier, Skin Trade) met ses biceps au service d'un personnage plus qu'ambigu Frank Castle, un justicier de BD Marvel pas triste et assez sadique ! Habillé comme un motard crado, Dolph fait des égouts urbains son antre et manie les armes les plus diverses pour assouvir une vengeance sans pitié. C'est un homme rongé par un deuil qu’il compense en tuant les hommes de la mafia. Ils ont massacré sa famille, il va les exterminer !
Dans les seconds rôles nous retrouvons le prolifique acteur Louis Gossett Jr. (Aigle de fer, Pourquoi je me suis marié aussi ?) qui collabora encore avec Lundgren deux ans plus tard avec le film Envoyé Spécial. Jeroen Krabbé (Le Quatrième Homme, Le Transporteur 3) complète la distribution de ce comic movie.
Tu vois chaque jour que vous garderez les gosses vous coutera beaucoup de fric !
Donne ce message à tes petits copains.
Frank Castle, un policier d'exception, ne s'est jamais remis de l'immense douleur d'avoir vu mourir sa famille entière dans l'explosion de sa voiture. Tous le croient mort, à l'exception de son coéquipier, l'inspecteur Berkowitz, qui sait bien que, depuis cinq ans, Frank vit dans les égouts et ne se déplace qu'à moto. Sous le pseudonyme du Punisher, l'ancien policier a causé la perte de plus d'une centaine de mafiosi pour assouvir sa soif de vengeance. Le numéro deux de la mafia, Gino Moretti, lance un défi public au mystérieux redresseur de torts. Le soir même, il trouve la mort dans des conditions atroces. Le Punisher a encore frappé en toute impunité...
On va où ?
Surtout pas par là !
Le film utilise la présence physique de l'acteur, mais lui donne aussi la possibilité de jouer sur le psychologique, douloureux et torturé. Le Punisher se veut d'abord un homme blessé, ce qui explique sa transformation en justicier impitoyable. Mais il est tellement pathologique qu'il en devient, par moments, franchement antipathique. Jouant sur la frêle frontière entre le héros et anti-héros, Punisher rejoint quelque part, Batman, mais le réalisateur Mark Goldblatt (Flic ou Zombie) a choisi de faire de son film une bande dessinée d'action, assez nerveusement mise en scène plutôt que d'exploiter l'ambiguïté, schizophrénique et maladive du personnage.
Mark Goldblatt, qui trouve dans Punisher sa deuxième et dernière réalisation. Pourtant, cet homme est l’un des plus grands monteurs qu’Hollywood a connu dans les années 80, 90 et 2000. Il a travaillé dans un nombre incroyable de classiques de cette époque en tant que monteur, en plus d’être notamment le directeur de la 2e unité sur Robocop.
Ce film d’action américain est passé relativement inaperçu lors de sa sortie mais qui a depuis gagné du galon et apparait aujourd’hui comme un modèle de série B de la fin des années 80.
Pour présenter le Punisher alors méconnu du public français, on a enlevé le "The" du titre pour l'assimiler à un super-héros !
Je parle toujours à Dieu, je lui demande si ce que je fais c'est bien ou mal ! J'attends sa réponse et tant que je ne l'aurais pas, je resterai ici ! J'attendrai, j'observerai, je punirai les coupables !