Un an seulement après le petit succès vidéo de Puppet Master, l'infatigable Charles Band produit une suite où les poupées tueuses réveillent leur maître décédé grâce à une potion magique (no comment) et entament une nouvelle série de meurtres sur une équipe de jeunes scientifiques venus explorer leur ancienne demeure. Reprenant le même canevas ou presque que le premier volet, cette séquelle change légèrement de bord en incorporant non seulement au récit l'arrivée du mystérieux André Toulon, le créateur des poupées, mais en y ajoutant aussi un nouveau petit compagnon : Torch et son lance-flammes dévastateur, malheureusement peu utilisé... Alors que vaut réellement cette suite tournée à la va-vite ?
Et bien pas grand chose, malheureusement. Les meurtres orchestrées par les poupées sont moins sanglants, moins imaginatifs et ces dernières sont d'autant plus moins présentes à l'écran. Les interprètes sont beaucoup moins charismatiques et certaines séquences deviennent encore plus débiles que le précédent volet (le film nous apprend même à emballer une meuf en deuil). Même cette histoire de retour improbable de Toulon s'avère mal fichue, le pauvre marionnettiste suicidaire du premier film devenant ici un génie du mal souhaitant ressusciter sa défunte bien-aimée.
Le bad guy et son nouvel accent roumain est d'ailleurs grimé derrière un masque de bandelettes faisant directement référence à L'Homme Invisible de James Whale. Sauf que là c'est quand même assez ridicule. On regrettera également la quasi-absence de Miss Leech et ses sangsues, vite évincée pour laisser place à Torch, nouvelle machine à tuer sur pattes qui n'hésite pas à carboniser un môme.
En somme, le film est pas terrible mais, comme son prédécesseur, se regarde tout de même sans rechigner, surtout grâce à une grosse paire de boobs dévoilée pour retenir notre attention mais aussi grâce à un flashback qui nous apprend un peu plus le passé de Toulon, ce mystérieux créateur des poupées dont on ne savait dans l'épisode précédent uniquement que les Nazis voulaient sa peau. Pourtant confié à David Allen, superviseur des effets spéciaux du premier film, Puppet Master II reste hélas en deçà de nos attentes mais reste malgré lui un divertissement à peine convenable réservé aux fans de la saga et/ou aux amateurs de films bis.