Quand le réalisateur de Drive, Nicolas Winding Refn, produit le remake en anglais de son premier film, ça donne un Pusher cuvée 2012. Alors, grand cru que ce film de Luis Prieto ?
Présent à Cannes en compétition officielle avec le petit frère de Drive - Only God Forgives - Nicolas Winding Refn a accepté qu'une nouvelle version de Pusher soit réalisée en langue anglaise. Datant de 1996, ce métrage était le premier opus d'une trilogie narrant l'histoire d'un petit narcotrafiquant, Frank, qui tente vaille que vaille de se dépêtrer des situations périlleuses dans lesquelles il se fourre. Cela pour régler une dette auprès d'un trafiquant d'un autre calibre, Milo. Échouant dans son entreprise, il entre alors dans un cercle vicieux dont il aura toutes les peines du monde à se sortir.
À première vue, on peut légitimement se demander en quoi un remake de Pusher était nécessaire, tant le film de Nicolas Winding Refn, mais aussi les deux autres volets de la trilogie, envoyaient un uppercut au visage du spectateur. Ce coup de poing, cette tension, sont absents de cette nouvelle version. Ses côtés un peu trop propre et un peu trop lisse dérangeront peut-être les fans du premier Pusher. Comme si le Danois avait voulu collaborer au remodelage de son premier essai avec une réalisation ouvertement calquée sur son autre chef-d'œuvre, Drive. On aurait volontiers aimé voir ce côté crade qui aurait dû être associé au Londres de Pusher, comme il l'était, dans l'original, à Copenhague.
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