Qu'elle était verte ma vallée...
Le titre est évocateur et à juste titre. Qu'elle était verte ma vallée c'est le regard plein de nostalgie et de tendresse que jette un homme sur son enfance. Et c'est vrai qu'il est beau cet endroit avec ce village sur cette colline qu'on devine verdoyante, ces maisons accrochées dessus et le chant de ces mineurs fatigués qui rentrent du travail et saluent les femmes sur leur passage.
Mais plus qu'une fresque historique et sociale, la grande force de ce film c'est sa justesse et sa simplicité. Justesse dans les sentiments qui animent ces personnages, que ce soit la fête et l'excitation d'un mariage ou bien la tristesse des adieux. Simplicité dans la façon de raconter l'histoire, un fragment de vie d'une famille de mineurs à la fin du 19ème siècle et dont la poésie n'est jamais bien loin, que ce soit dans les images ou dans la voix du narrateur.
Une anecdote amusante : en 1941, c'est bel et bien ce film, aujourd'hui méconnu du grand public, qui ravit l'oscar du meilleur film au grand Citizen Kane d'Orson Welles, un autre monument du cinéma américain.