Mes "collègues" (ou devrais je dire ces traîtres barbares) m'ont traîné jusque dans une des séances de ce film.
J'ai tenu difficilement les dix premières minutes. Première vanne de merde, la salle (pleine) rit aux éclats et applaudit, il y en a même qui ont du mal à s'en remettre... Malgré la nausée provoquée par cette hilarité affligeante, apologie de la stupidité,et de la beauferie française, je tiens le choc. Je vais prendre le film au second degré, faire abstraction de la foule qui m'entoure et rigoler sur le bedaine de Clavier.

Je me tape donc cette immondice potache, succession de vannes pas drôles, beaufs et ringardes.
Sous couvert de la pseudo promotion d'une France" black, blanc beur, universelle" le réalisateur se permet de ne pas réaliser.
Il nous sert une suite de vannes racistes moyennes de mauvais goût (entre potes on fait beaucoup mieux!; plus trash, plus vrai et plus marrant je vous assure).
Sur le plan cinématographique c'est simple, on frise le néant, pas de mise en scène, une photographie à chier (c'est le mot désolé) digne d'une série policière à la ramasse pour le service publique. C'est simple tout les acteurs ont des néons au dessus de la tête et les couleurs choisies sont dégueulasses.

Un jeu d'acteur avec moins d'intensité et d'intentions que dans n'importe quelle sitcom. Clavier survole c'est dire la qualité du casting, Chantal Lauby vient se perdre dans un rôle suicidaire de la soixantenaire cucu, on notera sa scène de "danse Zumba", probablement le moment d'embarras cinématographique de la décennie. Pour le reste je ne ferais pas dans le détails, les mecs font à peu près le taf et les filles sont jolies c'est le principale je suppose.

Pour finir je dirais que ce film est inquiétant. Ce qui fait le plus peur c'est à quel point il fonctionne sur le public et à quel point celui-ci est aveugle face à sa qualité intrinsèque. Il va marcher, il va cartonner c'est une évidence et c'est assez triste.
Ce n'est pas parce que on défend un propos initial noble et légitime qu'on peu se permettre de pondre une daube. Au contraire un tel sujet aurait justement mérité un traitement plus intelligent et un bon film.
Au final la comédie française grand publique qui "défend" la tolérance et la diversité, est d'une faiblesse affligeante et porte une morale et un message brouillés, pas si saint que ça, et c'est dommage...
kojithomas
4
Écrit par

Créée

le 19 avr. 2014

Critique lue 1.6K fois

40 j'aime

9 commentaires

Koji Thomas

Écrit par

Critique lue 1.6K fois

40
9

D'autres avis sur Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?

Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?
guyness
2

Quatre mariages et une tête d’enterrement

L’exercice est finalement bien plus délicat qu’il y parait. Expliquer que l’on n’a pas apprécié une seule des 94 minutes d’un film qui a rencontré un tel écho à travers le pays fait facilement...

le 27 sept. 2014

216 j'aime

97

Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?
Samu-L
4

Pour mériter ça!

Je vais pas trop faire ma mauvaise tête. Tout ça part d'une bonne intention, malheureusement, vous n'êtes pas sans savoir que l'enfer en est pavé... Donc ok, on essaye de faire une comédie sur la...

le 28 sept. 2014

96 j'aime

31

Du même critique

Goat Simulator
kojithomas
8

Beuuheueueuheueu

Goat Simulator selon moi c'est un peu ce que le jeu vidéo devrait être plus souvent et n'est que trop rarement. Un "sandbox game" comme on dit, un espace "open world" dans lequel on évolue librement...

le 7 avr. 2014

13 j'aime

Rocket League
kojithomas
9

Quand le foot et les hot wheels se rencontrent

Rocket League c'est un peu la rencontre entre le football et les micromachines. Des matchs de foot où on aurait remplacé C.Ronaldo par une Mclaren F1. Derrière ce concept simple en apparence se cache...

le 8 juil. 2015

12 j'aime

2

Les Trois Frères : Le Retour
kojithomas
8

Le changement c'est maintenant

Non les cibles et thèmes des inconnus n'ont pas changés depuis les trois frères: Le racisme, la finance, la télévision, les riches, la lutte des classes, la drogue, la misère sociale, le chômage et...

le 20 févr. 2014

1 j'aime