Je ne serais pas contre des suites ; ce serait un peu la franchise de Clavier à l'instar d'un Tom Cruise sur Mission Impossible ; on pourrait imaginer un récit en deux films à un moment, voire carrément un voyage dans l'espace pour cet homme avec ses belles familles. Que du bonheur.
Evidemment, ça reste une saga assez moyenne, et je suis un peu déçu d'ailleurs qu'au troisième volet, l'équipe ne se soit toujours pas décidé à aller plus loin. Car au plus il y a de flims, au moins l'argument que les films sont racistes est crédible ; on sent bien que les auteurs sont contre le racisme et qu'ils tapent sur tout le monde, moquent les gens qui ne sont pas ouverts quelles que soit leurs origines. Mais justement, on sent qu'ils ne veulent pas qu'on croit ça d'eux, alors il y aura toujours un moment où on souligne bien que les racistes sont des cons. Et puis on n'osera pas toujours aller assez loin dans la bêtise humaine. Il y a quand même un moment très fort, le meilleur sans doute de la trilogie, lorsque Daniel Russo vente tout ce qu'il a en Israël et qu'on lui répond : décidemment, vous avez tout chez vous... enfin... chez 'vous'...
C'est tellement malaisant.
L'intrigue part d'une bonne idée mais plutôt que de jouer de ces personnages, les auteurs décident d'enrichir le récit avec un personnage allemand - ça permet de rester dans la thématique, mais en même temps l'apport est assez faible et empêche de se focaliser sur ces déjà assez nombreux personnages.
La mise en scène n'a rien de très intéressant en soi mais fait le job on va dire. Le déocupage reste correct, notamment pour mettre en valeur certains gags. Le montage est intéressant pour capter les réactions de chacun surtout Clavier qui est quand même au sommet de son art, il sort de ces grimaces, dans ce film...
Bref, ce n'est pas assez rentre-dedans, on est encore loin du politiquement correct, mais on sent que les auteurs ont une limite qu'ils ne veulent pas franchir. C'est pas hyper drôle mais l'on trouve quelques gags corrects.