Un crime est commis dans l’hôtel particulier d’un milliardaire. La soubrette est retrouvée près du cadavre, son amant, l’arme à la main. Mais pour l’inspecteur Clouseau, elle n'est pas coupable. Deuxième épisode des aventures inénarrables de l'inspecteur le plus stupide du monde pour une enquête dont on se fiche un peu, même si tous les ingrédients habituels du whodunit sont réunis et parodiés dans les grandes largeurs. Qu'importe qu'il y ait un meurtre au Café Olé ou dans un camp de nudistes, le film se concentre sur le personnage de Clouseau via son interprète génial, Peter Sellers. Avec son sens du burlesque et du délirant, Blake Edwards reprend en quelque sorte la grande tradition du muet, des Chaplin et Keaton, avec la même poésie qui s'en dégage. Mais le plus remarquable, dans ce divertissement royal, ne serait-il pas finalement la précision diabolique de la mise en scène de Blake Edwards, alliée à un rythme faussement nonchalant mais irrésistible.