Point de départ plutôt original : ce western moderne nous raconte la relation légèrement ambiguë entre un jeune indien et une ex-vedette du rodéo qui l'exploite allègrement tout en l'appréciant sincèrement. Producteur avisé, Stuart Millar, dont c'est la première réalisation (il n'en fera que deux!) ne fait pas d'étincelles mais conte néanmoins cette histoire avec sensibilité et un minimum de nuances, évitant ainsi rapidement tout manichéisme.
À défaut d'être inoubliable, « Quand meurent les légendes » (beau titre au passage) nous offre donc deux figures fortes, où le parti pris est certes évident, mais suffisamment habile pour que l'on s'intéresse et s'attache un minimum à Red Dillon, surtout qu'il est interprété par le grand Richard Widmark. Mais il fait jeu égal avec un Frederic Forrest au tout-début de sa carrière et déjà très convaincant, notamment lorsqu'il s'agit de provoquer l'émotion. Pas un chef-d'œuvre, mais un film touchant et finalement assez personnel : à découvrir.