Quand vient l'automne : Michelle vit dans un petit village, proche de son amie Marie-Claude. Lorsque sa fille Valérie lui apporte Louis pour les vacances et que Michelle l'empoisonne avec des champignons, tout va changer.
Le cinéma d'Ozon ne laisse pas indifférent.
Ici, tout est très juste. La photo est splendide, le casting impeccable. Et l'histoire avec ses circonvolutions plus complexes qu'il n'y parait. Parce que rien n'est simple ou montré. Tout est toujours sujet au doute : Michelle a-t-elle fait exprès d'empoisonner sa fille ? Elle-même le sait-elle ? Chaque passage important est interrompu avant son dénouement. Sacrée coup de force, car il faut se forger une conviction, décider si on croit la version des personnages ou non. Et ce jusqu'à la fin, car il n'y a pas de réponses, juste le sentiment laissé et un jugement de sincérité.
Ainsi, les intérêts de Michelle sont servis, mais à quel prix. Mensonge ? Trahison ? Complicité ? Une écriture et une réalisation subtile et ciselée sème le doute et laisse l'interprétation libre au spectateur.
Un film qui demande à être digéré, mais d'une finesse qu'on aimerait retrouver plus souvent dans le cinéma.