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Après le triomphe public et critique de Casino Royale, on attendait avec impatience le retour du plus célèbre des agents secrets. Il faut dire que Daniel Craig a placé la barre très très haut avec son interprétation torturée et physique de 007. Suite à la trahison et mort de Vesper, la femme qu'il aimait, James Bond et le MI6 tentent de remonter la piste de l'organisation responsable des évènements passés. Dans cette course effrénée, Bond croisera la route d'un philanthrope écolo qui cache de bien sombres desseins.
Dès l'ouverture (impressionnante) de ce nouveau volet, on sent que le style diffèrera de la fluide mise en scène de Martin Campbell. Plus brutale, plus hachée et plus virevoltante, la réalisation de Marc Forster passerait presque pour un hommage à Paul Greengrass, le réalisateur de...deux volets de la saga Jason Bourne, concurrent direct de l'espion de sa Majesté. Effet pervers: en se calant sur une allure similaire, ce Quantum of Solace souffre du même défaut que son confrère américain.
Quantum of Solace se révèle souvent -comme La Mort/Vengeance dans la peau- bordélique, là où Casino Royale s'était distingué par une lisibilité exemplaire. Même si chaque volet de la saga Bond est différent, le jeu des comparaisons est inévitable. Et dans ce cas précis, il ne joue clairement pas en faveur de ce nouvel opus. Déjà, il est très court (1h45 contre 2h20 pour Casino Royale, ou aux 2 heures pour un James Bond "standard") et le scénario pêche. Car si faire du grand méchant un écolo machiavélique est une excellente idée, tout comme cette parabole sur la politique moderne, le déroulement pose problème. Trop d'action? Oui, surement. Un meilleur dosage exposition/action aurait été bénéfique, parce que certaines ellipses sont assez incompréhensibles.
Côté casting aussi, Quantum Of Solace peine à atteindre son prédécesseur. Olga Kurylenko n'est pas mal comme James Bond Girl, mais bien loin de la sublime prestation d'Eva Green dans Casino Royale. Même constat pour Mathieu Amalric: un bon antagoniste mais un peu fade comparé au Chiffre (que campait magistralement Mads Mikkelsen). Le scénario encore et toujours en cause. Cela dit, ne vous inquiétez pas: le spectacle n'est pas laissé de côté. La poursuite en voitures de l'introduction, la scène de l'opéra ou l'assaut final sur l'hôtel au milieu du désert sont de vraies pépites. Il y a aussi la petite pincée d'humour savoureuse. Et évidemment Daniel Craig, toujours aussi magistral en Bond. Pour résumer, c'est un James Bond moyen. Casino Royale reste très loin devant.

ConFuCkamuS
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le 27 juil. 2019

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