Permis de Tuer
Cette vingt-deuxième mission pour l'agent Bond, Quantum of Solace, a la particularité d'être une suite directe à son prédécesseur, le remarquable Casino Royale, permettant à l'agent britannique...
le 23 nov. 2014
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Casino Royale se terminait avec Bond qui tirait sur Mr. White et ça s'arrêtait brutalement. Quantum of Solace débute par une poursuite en voitures de Bond par les amis de Mr. White, plié dans le coffre. Ce qui inaugure une nouvelle méthode : la série moderne est donc un feuilleton dont chaque film est la suite du précédent (sauf Skyfall). Et pour comprendre Quantum of Solace, il faut avoir vu Casino Royale, et l'avoir encore clairement présent à l'esprit, notamment concernant Vesper Lynd et les motivations de Bond.
Dans l'ensemble, le film n'est pas mal du tout, mais il souffre malheureusement d'un montage beaucoup trop épileptique dans les séquences d'action qui en deviennent parfois incompréhensibles (prégénérique, poursuite dans la foule de Sienne, poursuite en bateaux). Et c'est bien dommage, d'autant plus qu'elles sont toujours trop longues (un défaut récurrent depuis les années 1990).
Tout en poursuivant son enquête, Bond continue cependant à s'installer dans les services secrets en tant que double zéro. Et de ce point de vue, ça vaut Casino Royale. Pour assurer la continuité, on retrouve Mathis et Felix Leiter interprétés par les mêmes comédiens que dans la première partie (Giancarlo Giannini et Jeffey White). Ce qui diffère des changements d'acteurs à chaque film de la série historique (Leiter).
On reproche beaucoup à la Bond-girl principale (Olga Kurylenko) d'être une potiche - sans doute parce que Bond ne se la tape pas (une première dans la série) ; ce qui contribue plutôt au contraire à créer un lien solide entre les deux. Et si Mark Forster est hystérique dans les scènes d'action, on lui doit en revanche des passages vraiment excellents, comme la séquence de Tosca ou celle de l'évasion de l'hôtel dans laquelle on peut apprécier l'élégance toute féline de Daniel Craig. Les inconditionnels apprécieront aussi le clin d’œil à Goldfinger ainsi que la réapparition de la Gunbarrel sequence en début de générique de fin, histoire de valider cette fois définitivement que James Bond est bien un 00.
Amalric, plus malsain que jamais, campe parfaitement son rôle de méchant (voir la bagarre finale dans laquelle le petit pervers frustré laisse exploser sa folie face à l'agent secret lucide) tandis que Judi Dench n'a jamais été aussi bonne dans son rôle de M. En revanche, Gemma Arterton est beaucoup trop brièvement présente.
L'un dans l'autre, Casino Royale et Quantum of Solace se complètent très bien, même si la première partie est certes bien meilleure que la seconde.
En revanche, question musique, en dehors du vieux "James Bond Theme" dépoussiéré mais fidèle, c'est toujours aussi aseptisé et fadasse que depuis le départ de John Barry en 1987. Quant aux chansons des films, elles sont infectes. Pareil pour le titre de ce nouvel épisode d'ailleurs (Un quanta de réconfort).
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les films que "personne n'aime"... sauf moi, L'espionnage dans tous ses états et Les meilleurs James Bond
Créée
le 10 déc. 2024
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