Film de propagande, fomentant l’esprit de corps contre l’ennemi, fustigeant la trahison, convoquant le courage et la bravoure de toute la population (enfants, femmes, personnages âgées et curé inclus), appelant au sacrifice individuel pour le bien collectif, Went the day weel ? peint dans un premier temps un paisible village au quotidien sans nuages, où tout le monde se connaît et s’entend bien, où tout coule de source dans la joie et la bonne humeur avant que des soi-disant soldats anglais ne débarquent : une fois la gaieté initiale passée, s’installe progressivement le soupçon jusqu’à ce que la découverte du pot-aux-roses ne laisse brusquement éclater une violence inouïe – celle au fond, cruelle mais nécessaire, des temps de guerre.
Après un début plutôt poussif, le scénario s’emballe et démontre les efforts de guerre essentiels pour vaincre l’ennemi, comme, ce sacrifice des enfants – complément glaçant, mais grâce à Dieu évité – ou ces femmes qui tuent de sang-froid, pour le bien de leur patrie. Les pertes y sont inévitables, les difficultés nombreuses mais l’espoir doit persister, qui nourrit une forme d’intelligence collective et exige une unité de pensée afin d’être plus fort que l’envahisseur.
Went the day weel ? a l’étrange particularité de se projeter à la fin de la guerre alors que sa sortie n’a lieu qu’en 1942, mais c’est dans le but de mieux démontrer qu’en étant résistant, solidaire et vaillant, aucun pays ne pourrait vaincre l’Angleterre.