40 tueurs ça fait beaucoup, bon fort heureusement il n'y a tout de même pas autant de personnages principaux dans le film qu'en contient ce groupe de tueurs, mais les protagonistes de ce film sont tout de même fort nombreux. Ils le sont d'autant plus que Samuel Fuller passe de l'un à l'autre et que l'on fini par ne plus savoir qui fait quoi ou qui ils sont, c'est un peu alambiqué tout ça surtout pour ce que le film raconte. La narration semble un peu trop tortueuse, elle finie par rendre l'histoire moins clair qu'elle ne l'est sur le fond. Hormis ce problème narratif quelque peu confus la mise en scène de Fuller est excellente, et si on rajoute à ça son sens du cadrage et le magnifique noir et blanc on regrette que tout ça ne soit pas plus efficace et que le récit nous perde en étant inutilement confus. Mais revenons sur Fuller, le savoir faire de Fuller est remarquable il maitrise pleinement l'esthétisme de son film, les cadrages sont grandioses. Dans sa mise en scène réside tout tout un tas de trouvailles qui servent pleinement son film, l'idée du bruit de coups qu'entendent les deux personnages dans le pièce voisine est formidablement maniée, il sait surtout l'apporté avec subtilité. L’exécution de Fuller m'a souvent laissé admiratif devant sa façon de travailler et d'apporter les différents éléments de son histoire, il le fait toujours de façon brillante et intelligente. Si le film a bien un point fort c'est bien le travail et l’œil de son réalisateur et il serait dommage de passer à coté de cet excellent travail.