Et si on chantait tous ensemble ?
Vu en avant-première, en présence de Dustin Hoffman.
C’est donc au Royaume-Uni que le mythique acteur américain aura fait avec « Quartet » ses premiers pas de réalisateur, le tout pour une histoire de maison de retraite un peu spéciale, baptisée Beecham House, où les anciens chanteurs et musiciens viennent paisiblement finir leurs existences. Une nouvelle pensionnaire, Jean Horton, jouée par Maggie Smith, débarque alors et il se révèle que cette ancienne gloire de l’opéra a été la partenaire de quatuor de trois autres résidents, et l’ex-femme de l’un d’eux, ce qui réveillera de vieilles rancœurs. À l’occasion de l’anniversaire de Verdi, chacun prépare son numéro pour le spectacle de collecte de fonds et les trois membres du quatuor vont malgré tout tenter de convaincre la diva de chanter à nouveau avec eux...
L’immense Dustin Hoffman est venu nous présenter le film, accompagné de l’acteur Tom Courtenay, de la productrice Finola Dwyer et de la directrice de casting Lucy Bevan, nous avouant ô combien cette expérience avait pour lui été fantastique, au point de finir par avoir des sanglots dans la voix. La projection s’est terminée sous les applaudissements par une « standing ovation » générale amplement méritée durant tout le générique de fin. J’étais un peu loin pour voir, mais j’imagine que l’interprète de « Rain Man » a été profondément touché par cet accueil du public français.
Il signe en tout cas avec réussite un joli petit film humain et digne, à la fois pudique et délicieusement espiègle, très classique, mais impeccablement classe, une œuvre à l’image de son metteur en scène en somme.