Making murderers
Melina Matsoukas s’est fait connaître depuis une quinzaine d’années pour sa réalisation de clips musicaux. Avec Queen & Slim, elle réalise un premier film ambitieux quoique parfois maladroit dans...
Par
le 13 févr. 2020
27 j'aime
12
Lorsqu’un simple contrôle de police pour une infraction mineure dégénère avec le meurtre d’un agent de police, le couple d’afro-américains coupable décide de fuir pour échapper à la police.
Queen & Slim est donc un film de cavale, mais qui au contraire de ses prédécesseurs est mené par des personnages qui n’ont pas voulus être des criminels. Et ils deviennent, qui plus est, un symbole d’une cause plus grande à leur insu. Aussi, il prend son essence dans une situation initiale et des problématiques contemporaines.
Nous sommes par ailleurs dans une continuité des luttes afro-américaines avec cette fois-ci un problème plus contemporain qui est, disons, la gâchette facile des policiers sur les afro-américains.
Pendant leur voyage à travers les États-Unis, les personnages vont être confronté à toutes les opinions des Américains après que les images du meurtre aient été diffusées. Il y a : ceux qui comprennent leur acte, ceux qui veulent les aider, ceux qui ne cautionnent pas mais qui les laissent fuir, ceux qui les protègent, ceux qui les érigent en symbole voire en idole et puis ceux qui les dénoncent. Sur ce point, le film est très instructif en nous présentant une diversité d’opinion et dévoile ainsi la complexité des luttes sociales nées de l’injustice subis par la communauté noire avec pour principal exemple, ici, des bavures policières.
De manière générale, la réalisatrice a choisi un thème sobre mais efficace et dévoile adroitement le caractère des personnages. En effet, leur vie est étalée également tout le long du film évitant de ce fait une seule scène dédiée à cela et laisser le reste du film à l’action. Chaque personnage est décrit de manière succincte tout en lui donnant une véritable humanité. Chaque personnage, des principaux aux anecdotiques, est crédible. A aucun moment le film ne tombe dans le manichéisme que ce soit scénaristiquement ou dans l’écriture de ses personnages, ce qui est plutôt le bienvenu même s’il a son parti pris de dénonciation.
En bref, Queen & Slim est un bon film qui sans être exceptionnel nous propose un road movie avec pour toile de fond l’état de la pensée sur les bavures policières aux États-Unis.
Créée
le 14 févr. 2020
Critique lue 738 fois
5 j'aime
D'autres avis sur Queen & Slim
Melina Matsoukas s’est fait connaître depuis une quinzaine d’années pour sa réalisation de clips musicaux. Avec Queen & Slim, elle réalise un premier film ambitieux quoique parfois maladroit dans...
Par
le 13 févr. 2020
27 j'aime
12
Franchement y a même pas grand chose à dire de ce film à part s'étonner des réactions positives qu'il reçoit alors que c'est quand même un bon gros chewing-gum étasunien agréable à mâcher au début...
Par
le 17 févr. 2020
21 j'aime
2
Voir la bande annonce de Queen & Slim m'a donné envie d'écrire une critique. Elle est très bien faite, elle est "catchy", mais elle ne reflète absolument pas ce qui fait la force et l'essence de...
Par
le 8 févr. 2020
19 j'aime
8
Du même critique
Lorsqu’un simple contrôle de police pour une infraction mineure dégénère avec le meurtre d’un agent de police, le couple d’afro-américains coupable décide de fuir pour échapper à la police. Queen...
Par
le 14 févr. 2020
5 j'aime
Deux hommes, un rocher et une lumière : le phare. Le postulat est simple et pourtant, l’un voudrait voir cette lumière quand l’autre l’en empêche égoïstement. Elle attise la convoitise et corrompt...
Par
le 16 déc. 2019
4 j'aime
1
Maryam est condamnée à mort sauf si elle arrive à obtenir le pardon de la fille de son mari - qu’elle a tué - lors d’une émission de télé réalité… Rappelant l’époque où la télé-réalité était au...
Par
le 8 oct. 2020
2 j'aime
1