Alain Delon a tourné quatre films avec celui qu'il considérait comme son maitre ; René Clément. Il y a eu Plein Soleil, Les félins, Paris brûle-t-il, et entre les deux premiers, Quelle joie de vivre, une des rares comédies tournées par Delon.
En 1921, celui-ci intègre, avec son ami joué par Giampiero Littera, le parti fasciste nouvellement crée, non pas par conviction politique, mais parce que ça lui garantit un travail, qui lui manque tant. Il va va intégrer une imprimerie en tant qu'apprenti, où il est en fait infiltré par le parti qui soupçonne la société d'éditer des tracts anti-fascistes. Mais en travaillant, puis en connaissant la famille responsable de cette imprimerie, il va être séduit par une jeune femme, jouée par Barbara Lass. Et pour avoir encore plus de ses faveurs, il va se faire passer pour un terroriste, un opposant au régime fasciste.
Ce n'est certes pas de la comédie burlesque, mais dans le genre, le film se défend bien, surtout grâce à Alain Delon, que je trouve vraiment à l'aise. Il est du genre maladroit, aussi bien dans le travail que dans l'amour, pas forcément en accord avec le parti où il a souscrit un peu par défaut, mais il cache en fait une grande sincérité. Ça joue beaucoup sur l'imbroglio de l'histoire, où en fait, tout ce que Delon fait, c'est par amour. J'aime bien aussi les autres acteurs, dont une apparition d'Ugo Tognazzi, comme Carlo Pisacane, le grand-père de la famille, qui est montré comme un casse-pieds, mais attachant malgré tout.
Le film ne tient peut-être pas la distance, le côté politique prenant le dessus sur la comédie, mais je suis content de voir un Delon toujours aussi irrésistible, et qui cette fois, montre qu'il peut faire rire.