Quelque chose qui vit et brûle par constancepillerault

Un "documentaire d'auteur" à la forme assez sophistiquée, mais pas au point de devenir un objet arty insupportable. Il est même bouleversant par moments, lors des passages où sont lues ces dernières lettres de condamnés à mort pour faits de résistance. La production a choisi pour les lire des personnes dont l'âge, la nationalité et la profession correspondent à ceux des auteurs des lettres.
On pourra lui reprocher de ne pas indiquer clairement les pays concernés (même si pour certains c'est évident, on a même le nom des auteurs sur des monuments ou des plaques commémoratives), mais en même temps c'est sans doute voulu, pour laisser de côté l'aspect "national", pas primordial pour le propos du film. Le film inclut d'ailleurs dans ces textes, à côté de lettres de résistants au sens habituel (dans un pays occupé) celles d'opposants allemands ou autrichiens .
Très belle réalisation, qui utilise parfois des documents d'archives, qui font le lien entre passé et présent . On notera aussi le superbe plan séquence dans la Galerie des Offices lors de la lecture de la lettre d'un étudiant italien, Giorgio Mainardi (j'ai retrouvé le nom sur le générique de fin, et j'ai fait ensuite une petite recherche google).
Il n'y a pas que des très jeunes gens dans les résistants évoqués.
NB Le titre du film est extrait de la lettre écrite par un résistant danois.