Un des rares films qui traite du suicide assisté : une mort dans le choix de la personne et dans la dignité, qui doit bien sûr être réservé à ces cas comme celui de l'héroïne du film : une maladie incurable.
Les deux acteurs : Hélène Vincent et Vincent Lindon sont exceptionnels, dans leur pudeur, leur énervement mais aussi leur amour dont on se rend compte qu'à la fin.
Le chien tient le rôle d'enfant, c'est assez amusant mais c'est aussi, plein de tristesse, de désespoir. Parfois, car on se demande s'il n'existe plus que ce lien entre la mère et le fils.
Lui, le fils, n'arrive pourtant pas à s'attacher à une femme, à entrer dans la relation avec elle, comme si la maladie de sa mère le suspendait dans le temps, dans le vide, comme s'il ne se donnait pas le droit de vivre.
En fait, c'est un film sur l'attente, plus que sur la maladie. Elle, elle attend de mourir; lui, il attend qu'elle meure.
La dernière partie, sur le suicide proprement dit est tout en pudeur, en délicatesse. Je trouve les personnes de l'association très douces, entourantes, à l'écoute. L'angoisse au moment du moment fatidique est émouvante : le rapprochement enfin de la mère et du fils qu'on attendant tant ...