Le prince des Aulnes
Connor est le souffre-douleur de ses camarades de classe qui se servent de sa gentillesse et une certaine naïveté pour l'humilier. Mais le garçon n'en a cure: sa mère infectée par un odieux crabe constitue sa préoccupation principale. Mais Connor a un compagnon que personne d'autre ne voit: un if qui chaque nuit vient le trouver dans son sommeil. Une nuit, l'arbre passe un pacte avec l'adolescent: après avoir entendu 3 histoires du conifère, Connor devra lui en raconter une. Mais le temps presse car sa grand-mère maternelle veut que l'enfant aille vivre ailleurs.
Comment mélanger la réalité et la transférer dans un univers imaginaire, telle est l'expérience écrite par Patrick Ness (adaptant son propre roman) et magnifiquement mise en scène par Bayona, dont le film constitue un mélange entre l'orphelinat pour l'aspect fantastique et the Impossible pour la force enfantine face a des épreuves d'adultes: après un survivant d'un tsunami, c'est un autre cataclysme qui est ici évoqué. Et dans les deux cas, les héros s'avèrent remplis d'un courage inconnu.
Mais ce qui frappe également, ce sont les similitudes avec le côté fantastique du roi des Aulnes de Tournier avec des rôles proches pour certains éléments du conte de Ness.
Pour donner vie à ce récit, Bayona peut à nouveau compter sur un exceptionnel casting: le jeune Lewis Mc Dougall (le Peter Pan de Wright), Sigourney Weaver et surtout Felicity Jones qui nous fait oublier son personnage de Rogue One et prouve tout son talent, sont exceptionnels.
Bien que la trame semble indiquer un conte, ce film s'adresse surtout aux adultes qui, soit ont connu ce que vit Connor, soit ont cette âme d'enfant leur permettant d'affronter les pires tempêtes. Et la métaphore finale du film est une reconnaissance envers ces deux catégories.
A recommander vivement..,