Troisième film de Juan Antonio Bayona, après le superbe l'Orphelinat et l'intéressant The Impossible, A Monster Calls est cette fois ci quelque chose de bien plus poétique.
Visuellement somptueux, dès son générique à base de peinture aquarelle, nous sommes sans cesse surpris par cet oeuvre toujours changeante et se renouvellant en permanence (en utilisant des soupçons d'animation notamment).
Mais ce qui touche avant tout c'est que raconte le film. Abordant des thèmes universels via les rêves du jeune Connor O'Malley, et l'intervention d'un espèce d'Ent lui racontant des histoires, le film grandit et évolue à la manière du jeune homme, jusqu'à atteindre un final si émouvant, sous forme de climax émotionnel.
Ne vivant clairement pas la plus heureuse des vies, entre la maladie de sa mère, son père habitant aux USA, sa grand mère très stricte (leur relation est fort complexe) et le harcèlement qu'il subit à l'école, ce jeune anglais tente de s'évader et de guérir ses maux dans ses rêves et par le dessin (vraie déclaration d'amour à l'art en général). Sa quête, accompagné du monstre dans un rôle proche du Faune dans Le Labyrinthe de Pan (parallèle pas déconnant), sera dure et forte en enseignement, bien plus qu'un simple récit initiatique basique, une vraie odyssée.
La fluidité narrative, le talent de Bayona, la qualité de la musique et les performances des acteurs ne font qu'accroître la beauté de cet oeuvre si humaine.