Comme bien d'autres réalisateurs italiens Zampa a touché à plusieurs styles, même si sur l’ensemble de sa carrière il a surtout œuvré dans le registre de la comédie. Avec Il mostro le voici qu'il touche à un tout autre genre, le giallo. Zampa n'est pas un excellent réalisateur de comédies, il ne l'est pas meilleur dans cet autre registre. Au scénario on retrouve Sergio Donati, c'est à cet homme là que l'on doit plusieurs scénarios des films Sergio Leone comme il était une fois dans l'ouest. Voilà une chose qui peut titiller notre intérêt et l'histoire n'est pas mauvaise, elle brocarde les médias et leur utilisation du sensationnalisme à outrance. Mais bon Zampa n'étant pas un excellent réalisateur, il n'arrive jamais à faire décoller ce récit. On reste dans une petite chose mollassonne. L'image quant à elle est très sombre, bien trop sombre même. Elle rend le film encore moins attrayant qu'il ne l'est déjà. On retrouve également Morricone pour la B.O. Bon on sent bien qu'il n'y a pas un gros budget derrière tout ça, donc les thèmes sont peu nombreux. L'histoire est celle d'un journaliste qui cherche le scoop, mais au lieu d'être un acteur de premier plan du journal, il n'est qu'un pauvre petit pigiste à qui on donne les basses besognes. Lui attend et dit surtout que son jour viendra. Et celui-ci va arriver quand un tueur va directement s'adresser à lui. Cet élément va alors faire prendre un envole fulgurant à sa carrière. De petit scribouillard le voici passé à la tête du journal. L'homme à l'art de faire vendre du papier, il sait comme personne attirer les lecteurs avec ses accroches. Le sujet avait de quoi être plus sarcastique envers l'univers médiatique, si les piques sont présentes Zampa se révèle incapable de les enfoncer avec virulence.