Sous ce titre se cache une comédie de science-fiction, hommage aux pulps et principalement à la bande-dessinée. En effet, ce titre est celui d'un pulp bande dessinée qui sert de générique et que lit le "héros" de l'histoire. C'est un savant, et un professeur, rêvant de gants anti-grav, notamment suite à la lecture de cette bande-dessinée.
Suite à une invention délirante de sa scientifique de femme, ses rêves vont devenir réalité, au sens propre, et l'héroïne de la BD va être catapultée dans le monde réelle, avec les deux « méchants » qui en ont après elle, un homme en combinaison de super-héros et un autre en costume de bandit de western. A partir de là le film, qui maniait un humour plutôt pince-sans-rire, se transforme en délire foutraque et jubilatoire. On voit bien que c'est fauché mais peu importe, car c'est souvent remarquablement bien pensé.
La plus belle idée peut-être, c'est que ces personnages venant d'une BD, ils s'expriment par bulles. Cela aurait pu rester une afféterie si les personnages du monde réel n'interagissaient pas, de différentes manières, avec ces bulles, idée géniale qui donne les scènes les plus drôles, comme en passant.
Ajoutons à cela les idées simples, mais qui fonctionnent carrément, pour caractériser les personnages. Un exemple? Le savant n'a vraiment pas l'esprit pratique, et nous le voyons essayer une invention, qui ne fonctionne pas, car il est incapable de l'attacher correctement!
Les péripéties également se calquent sur le modèle de la bande-dessinée : ainsi de cette évasion de prison, tout sauf rocambolesque, qui aurait pu être un gag dans un album de Tintin, par exemple. Le générique, s'affichant dans les bulles de la même bande-dessinée de science-fiction, apparaissant avec les bruitages correspondants à la scène, nous avait prévenu. Il était en fait à prendre au sens propre !
Ainsi on a un réalisateur qui, tout simplement, s'amuse, et cela fonctionne à merveille. Tout simplement ? Et si au détour d'une scène, il peut glisser une critique du régime en place, pourquoi se priver ? La plus explicite concerne l'usage que les scientifiques veulent faire de la machine à changer les rêves (si si, et ça fonctionne, en plus), mais il y en a d'autres. Le réalisateur creuse alors le sillon d'une science-fiction satirique et jubilatoire dont Fredric Brown, par exemple, est l'un des représentants. Avec la proximité des titres, il est facile également de rapprocher Qui veut tuer Jessie, et ses personnages de dessin animé, de Qui veut la peau de Roger rabbit et ses personnages tirés de cartoons, sorti largement plus tard.