Quinze jours ailleurs par JimAriz
Quinze jours ailleurs est le Minnelli un peu oublié, un Minnelli pas joyeux, non-chanté pas aussi virtuose que Les Ensorcelés. Ce film est loin d'être une comédie musicale dansée mais c'est tout de même une belle chorégraphie que nous propose Minnelli. Poursuivant sa démarche des Ensorcelés dis ans plus tôt, le réalisateur nous offre une vision encore plus froide d'Hollywood. Loin de la Californie, il situe son film à Cinecitta, la réplique européenne de la Mecque du cinéma américain.
Ce n'est pas Hollywood le problème, c'est le monde du cinéma. Le personnage de Kirk Douglas, rabaissé dans un hôpital psychiatrique après avoir vécu la gloire sur les écrans, revient au sommet grâce à son ami et rival de toujours, le réalisateur Kruger (incarné par un Edward G. Robinson excellent). Le talent de Minnelli est d'enfermer son héros dans des décors factices, de cinéma donc, manière de dire que Jack ne peut sortir du système, ou il n'est plus rien. Le problème c'est que c'est le système qui l'a fait devenir un moins que rien entouré d'hommes en blouse blanche.
Spécialiste des films joyeux Minnelli ? Pas toujours...