Rabbit hole est très touchant puisqu'il traite de manière très pudique la perte d'un enfant.
Le réalisateur fait un beau cadeau au spectateur en lui offrant beaucoup d'émotion, notamment grâce à une Nicole Kidman à fleur de peau et à un Aaron Eckhart poignant.
Tous deux illuminent l'écran et jouent de façon magistrale, entre moments d'intimité et moments de colère hystérique.
Le scénario, très bien écrit, nous fait valser entre pics d'intensité dramatique et pics humoristiques bien sentis (le fou-rire durant la réunion d'anonymes).
Après un "Shortbus" (2006) supra intelligent qui ne faisait pas dans la dentelle, John Cameron Mitchell a ici fait le choix de s'effacer et joue la carte de l'émotion, de la sensibilité, de la pudeur et surtout de la sobriété.
La fin, très subtile, évite tout pathos et laisse le spectateur comblé ; mais aussi partagé entre deux phénomènes physiologiques : une larme à l'œil et un sourire aux lèvres.
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