En 1968 le génial acteur Paul Newman décide comme beaucoup de ses contemporains interprètes de passer derrière la caméra pour mettre en scène. Ce Rachel, Rachel est minimaliste, intimiste même mais m'a légèrement déçu il me faut l'avouer car je n'ai pas retrouvé ce qu'il y avait dans le bijou réalisé par Newman De l'influence des rayons gamma ... ! Avec cette histoire d'une enseignante dans une petite ville américaine, vieille fille de 35 ans n'ayant jamais connu l'amour le film n'est pas sans rappeler le puissant chef d'oeuvre de Tony Richardson sorti quelques temps plus tôt Mademoiselle (avec Jeanne Moreau) mais la comparaison s'arrête là. L'intrigue est trop légère malgré le désir de donner une base psychologique à tout le récit avec notamment des scènes oniriques démontrant la frustration de l'héroïne, ça peine vraiment à étudier le personnage principal du moins d'une manière étonnante ou nouvelle. Il y a même selon moi du déchet dans la réalisation en elle-même mais cela reste suffisamment bien sur l'ensemble pour ne pas devenir un navet, loin de là même. Quant à Joanne Woodward sur laquelle le film se repose, elle ne m'a pas ému plus que ça.