J'ai lancé le film sans savoir que j'avais déjà vu deux films de ce réalisateurs, films que j'avais beaucoup appréciés ("Apaches" et "Unman, Wittering and Zigo") ; et bien j'ai beaucoup aimé ce "Good Long Friday", il faudra que je creuse sa filmographie à l'occasion.
Le scénario est globalement efficace : c'est très bavard mais ça n'empêche pas de ressentir beaucoup de tension. Le début est un peu déroutant, on ne comprend rien à toutes ces actions qui se déroulent en même temps, ce n'est que petit à petit que le mystère est levé. Mais le mystère ne fait pas tout. Ce qui est intéressant, c'est de suivre ce personnage pas des plus recommandables, assister à sa chute, voir comment il réagit dans ces situations dramatiques. C'est fort grâce à un personnage bien écrit mais aussi de bonnes idées de situations (les bonshommes accrochés comme des bouts de viande, c'était cool). La menace est bien exploitée aussi. Pour tous ces bons points, le côté enquête où on rebondit de fausse piste en fausse piste ne m'a pas dérangé, au contraire, ça permet de voir le personnage principal de plus en plus coincé au fil de ses rencontres.
La mise en scène est simple, parfois ça fait même penser à un téléfilm. Mais on a aussi quelques points de vue bien trouvés, un montage efficace et un découpage toujours lisible. Les décors sont trop peu exploités narrativement, mais heureusement le réalisateur nous permet de les voir grâce à quelques plans séquences (dans le bateau notamment). Les acteurs font tous du très bon boulot (Pierce Brosnan aussi même s'il n'apparaît que 5 minutes à l'écran ; Helen Mirren est très douée et en plus extrêmement mignonne - d'ailleurs elle est encore très bien), on saluera surtout la prestation de Bob Hoskins, impérial dans ce rôle taillé à sa mesure.
Bref, j'ai passé un très bon moment à suivre cette descente en enfer de cet homme qui probablement l'a mérité.