La bande-annonce se voulait pêchue comme jamais et le titre promettait du bon son plein les tympans, d'où ma surprise face à ce premier quart d'heure lymphatique et assez hideux formellement. Alors certes, l'arrivée dans les coulisses de Blast.FM rebooste un petit peu l'ensemble – notamment grâce à l'arrivée de sa troupe de joyeux drilles – mais je l'avoue malgré tout, jamais vraiment ce "Radiostars" n'a su m'emballer. C'est que d'une part le rythme est une véritable douche froide : à chaque fois que j'ai cru voir le film s'enflammer, la scène suivante faisait tout de suite tout retomber comme un soufflet. Même chose au niveau des personnages : il y a un petit peu de "Good Morning England" dans cette troupe de personnages décalés, mais finalement aucun d'entre eux n'est vraiment creusé, si bien qu'on doit se contenter que de quelques rares bons moments dans lesquels d'ailleurs seuls Clovis Cornillac et Pascal Demolon arrivent à surnager. Car, en effet, côté casting, j'ai trouvé que le film de Romain Levy avait de grosses faiblesses. Manu Payet est transparent et je n'ose même pas parler de l'immonde Douglas Attal, qui ne doit d'ailleurs sa place qu'à son gentil producteur de papa. Pour un film qui essaye assez régulièrement de s'attaquer au cliché que le monde du spectacle appartient aux Juifs et qu'on ne peut y percer sans ces « rapports de cousinages », je trouve quand même assez fort de pratiquer juste derrière ce qu'on entend dénoncer (et Douglas Attal n’est ici qu'un exemple parmi de multiples autres). Dommage bref que j'ai à recenser autant de choses qui m'ont paru aussi pénibles dans ce film, car malgré tout, il y a quand même eu des moments où la potentielle sympathie du film se révèle. C'est le cas notamment lors du moment où notre gentille troupe fait la rencontre du personnage de Léonard de Vitry. C'est un moment court, mais c'est un moment durant lequel on peut clairement percevoir la capacité qu'avait le film de se faire un spectacle léger, gentiment satirique et drôle à la fois. Manque de pot donc qu'au final ce "Radiostars" soit si creux et si inégal dans sa capacité à se faire simple et sympathique. Peut-être est-ce un coup d'essai prometteur pour Romain Lévy, mais en attentant – me concernant – je botte en touche...