"I'm the boss, I'm the boss, I'm the boss..."

Par quel côté attaquer cette critique?

Je n'avais jamais vu Raging Bull et il faisait partie de ces films dont on me chante les louanges depuis des années sans que je ne m'y attaque, sûrement parce que la boxe et moi ça fait plus ou moins 24.

Néanmoins, le film avait, dès le départ, un argument majeur qui faisait que j'étais battue d'avance, je savais que je finirais par le voir : Robert De Niro, of course.

Premier round : la scène de début, de tout début, où De Niro danse plus qu'il ne saute, sous son peignoir en léopard, m'a beaucoup plue. Comme toujours quand Bob (on commence les familiarités) s'attaque à un rôle, il s'y investit à 200 pourcent, et rien que cette scène met les choses au clair d'emblée : il n'est plus De Niro, c'est un boxeur.

Deuxième round : Je dois avouer que dans la première partie du film, il y a eu des moments où je me suis ennuyée. Il y a pourtant des scènes très bien : - les scènes de combats (très bien filmées)
-Joe qui voit rouge et se bat
- You fuck my wife?

Troisième round : La deuxième partie m'a nettement plus intéressée, parce que Jack y est plus humain, plus touchant.

Quatrième round : Quelle performance d'acteur... Il y en a qui donne leur corps à la science, Bob le donne à Scorsese. Quant à la psychologie du personnage, il la rend sans concession, sans en rajouter, il a d'ailleurs plus d'autorité quand il se contente de demander dans cette fameuse scène "You fucked my wife?", sans bouger, sans même crier, que lorsqu'il est pris de rage à partir des mêmes soupçons (normal, perte de contrôle = perte d'autorité).

Cinquième round : la scène en prison est magnifique, de par sa mise en scène, son jeu avec les lumières, le fait qu'on ne voit quasiment pas De Niro, mais que pourtant il dégage une puissance incroyable, là, dans le noir, où on le sent si massif et en détresse.

Sixième round : J'ai aimé que les flashs forwards soient en couleurs.

Septième round : Je ne suis pas sûre que ce soit un film sur la boxe. Pour moi c'est un film sur la jalousie maladive, sur un homme paranoiaque qui finit par s'isoler de tous.

Huitième round : Tous les acteurs sont bons, si tous n'ont pas la partition de De Niro. Joe Pesci comme d'habitude, Cathy Moriarty, que je ne connaissais pas, s'en sort très bien aussi.

Neuvième round : Néanmoins j'ai trouvé le film un peu long et ayant décroché à certains moments, je ne peux pas aller au dessus de 8.

Dixième round : Dixième round.
EIA

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