Après le succès de La Princesse et la Grenouille, qui renouait avec l'animation traditionnelle et les chansons rythmées, Disney décide de continuer dans cette voie-là avec un nouveau conte de fée des Frères Grimm amorcé depuis 2005. Ainsi, après Blanche-Neige, La Belle au Bois dormant et Cendrillon (empruntés à Charles Perrault, ne l'oublions pas), c'est au tour de la princesse Raiponce de se voir attribuée une adaptation au cinéma.
Hélas, l'idée d'une animation 2D est rapidement abandonnée, le titre est changé pour des raisons commerciales et les deux metteurs en scène sont remplacés par deux nouveaux venus au passé peu reluisant : Nathan Greno et Byron Howard, ce dernier étant connu pour son pathétique Volt star malgré lui. Bref, ces nombreux changements en valaient-ils la peine ? Pas vraiment... Ce qui n'empêche toutefois pas le long-métrage d'être plus ou moins réussi.
Réitérant l'expérience 3D, les studios Disney proposent une aventure envolée, bien différente du conte originel, ne conservant que peu de choses et rajoutant naturellement une intrigue inédite et bon nombre de nouveaux personnages plutôt sympathiques. Outre le héros stéréotypé, la princesse qui-ne-se-laisse-pas-faire et la sorcière maléfique, nous retrouvons des voleurs débilo-comiques et surtout des animaux muets plutôt drôles : Pascal le caméléon bougon et Maximus le cheval intrépide.
On regrettera cependant un certain manque d'originalité dans la forme, un scénario toujours aussi prévisible à base de pseudo-rebondissements épurés et de chansons aussi longuettes que peu inspirées entrainant ainsi quelques lenteurs. Heureusement, tout ceci est contrebalancé par des scènes d'action bien rythmées (la scène du barrage notamment), des dialogues efficaces et quelques gags bien écrits qui suffisent donc amplement pour faire de Raiponce un joli film Disney, bien loin de ses prédécesseurs mais néanmoins réussi et rassurant de plus en plus quant à l'avenir de la firme.