Raisons d'Etat par Brice B
Libérez votre après-midi si vous devez voir Raisons d'Etat, parce que c'est long, très long. Trop long ? Probablement. Un film de 2h47, déjà, à part si vous sortez un blockbuster comme Pirates des Caraïbes ou encore Le Seigneur des Anneaux, vous évitez.
Raisons d'Etat donc, par De Niro (ça je savais pas, j'avais rien lu sur ce film dans la presse), ressemble quand même vachement à un documentaire excellent réalisé sous forme de film moyen. Matt Damon est bon, très bon, et s'il arrive à tenir l'écran sans décrocher un sourire pendant trois heures, son rôle se cantonne malheureusement pas mal à l'agent secret ! Certes Ocean's Thirteen le déride, mais quand on sait qu'arrive Jason Bourne et son Ultimatum, on a envie de dire "mais laissez mon Matt tranquille, arrêtez de lui faire faire l'agent secret !". Même si pour le coup, il fait beaucoup plus mature et beaucoup moins bras cassé. Il ne se salit d'ailleurs jamais les mains, et garde ce côté très bureaucrate de la CIA.
La CIA ! C'est l'histoire du film : sa création, son extension, ses premières luttes. On la découvre pendant la seconde guerre mondiale, à l'initiative de la vraie/fausse société secrète élitiste américaine Skull and Bones que le jeune étudiant travestit Edward Wilson intègre. S'ensuivent une série d'aller et retour temporels entre la seconde guerre mondiale, Yale, la Baie des Cochons, les années 60, ... qui finit par nous perdre ! Trois heures de salade temporelle, ça perturbe.
On ressort un peu fatigué, un mal de crâne commençant à pointer le bout de son nez derrière les yeux, en se demandant si finalement, on a vu un film trop long, trop sombre, trop mou et donc assez moyen, ou un documentaire sous forme de film, avec un Matt Damon très convainquant, retraçant de manière un peu épique les débuts de la plus grosse agence d'espionnage de la planète. Dans le doute, on va trancher avec une note moyenne. Une note qui veut dire "je sais toujours pas", au cas où vous me demandiez mon avis pour aller le voir...