J'avais beaucoup aimé la première aventure de Ralph me sentant à mon aise dans cet hommage aux jeux d'arcades. C'est donc avec plaisir que j'ai retrouvé Ralph et Vanellope puisque ce deuxième opus est une aventure qu'ils partagent communément.
Le pitch ne casse rien et les deux amis se retrouvent très vite sur Internet. Moi, comme la plupart, des gens, je navigue au moins une fois sur le net par jour et le film montre la façon dont nos recherches sont traités, ainsi que la course au buzz de vidéos et le côté négatif du Net : des commentaires haineux aux virus et spam, de façon très imaginatif et coloré.
De ce fait, au delà de la très belle, profonde et plutôt réaliste histoire d'amitié entre Ralph et Vanellope qui se révèle finalement jusqu'au boutiste et déchirante, l'histoire offre un regard ludique d'Internet pour le jeune public visé. Il montre à la fois les côtés positifs : on peut avoir des réponses à peu près à ce que l'on demande, on peut regarder des vidéos marrantes, jouer à des jeux (bien sur) et les côtés négatifs : la haine gratuite - et l'impact que cela peut avoir - et le piratage.
C'est aussi pour le spectateur plus âgé et aguerrit au Net, le fun de reconnaître les logos de sites qu'il côtoie régulièrement : Google, Facebook, Amazon, You Tube et surtout Ebay (au cœur de l'histoire). Ainsi que Disney qui se fait de l'autoréférence et surtout de l'autodérision : se moquer gentiment des princesses et de leurs goûts pour chanter - ce qui va jusqu'à montrer Vanellope dans un numéro musical très réussi dans la typique tradition de la boîte aux grandes oreilles.
Toutes ces références et la façon dont les auteurs du film s'en servent sont un pur plaisir.
Les décors sont extrêmement réussis, que ce soit la plongée dans l'Internet ou le jeu vidéo de Shank rappelant certains jeux de voitures très réalistes et sombres.
Et l'aventure de Ralph et Vanellope se révèle passionnante, bien qu'un peu longue.
La leçon à tirer du film, je crois, c'est qu'Internet peut impacter sur une histoire d'amitié, créer de la dépendance l'un à l'autre, jusqu'à vouloir nuire à la vie de l'autre. Et que l'amitié, la vraie, est bien réelle et qu'Internet peut être un formidable outil pour communiquer mais que la dépendance peut très vite et sans prévenir arriver : comme un virus qui se créer à l'intérieur de nous et que le meilleur moyen de le supprimer, c'est peut-être d'essayer de comprendre l'autre, de le laisser vivre.